L’éminent label défricheur continue son travail essentiel d’exploration des musiques du « Monde arabe » avec le chanteur engagé algérien.
Majid Soula est un artiste, chanteur et activiste amazigh, installé à Paris depuis les années 90. Emblématique d’une nouvelle vague d’artistes algériens apparue dans les années 80, l’homme convoque le meilleur de l’arab-disco, du highlife et du funk dans ses productions captivantes. Habibi Funk a récemment annoncé la publication d’un album rassemblant ses plus beaux titres, Chant Amazigh, dont le premier extrait funky « Netseweth Sifassan Nagh » est déjà disponible.
Né en Algérie, dans la région de la Kabylie – un ancrage qui va rester fondamental tout au long de sa carrière – Soula apprend la musique de manière autodidacte. Il commence sa carrière au début des années 70 à Alger, où il se fait remarquer grâce à ses synthés, ses rythmiques à la batterie, sa guitare et ses paroles puissantes. Très vite, pourtant, il lui apparaît évident que rester en Algérie lui signifierait une limitation certaine de son développement en tant qu’artiste, mais aussi un risque réel d’être poursuivi en justice pour ses positions politiques. C’est ainsi que vers 1978 ou 1979, Majid décide de s’installer à Paris, où il publiera une demi-douzaine d’albums dans les années 80, pour la plupart entièrement autoproduits et autoédités.
Soula se considère comme un véritable activiste, un « chanteur engagé », comme il le dit lui-même : « Je ne suis pas un politicien. Je suis avant tout un artiste dont la préoccupation principale est de présenter un travail de qualité, pour contribuer modestement au développement et à l’enrichissement de notre patrimoine culturel amazigh. Je m’inspire de la vie quotidienne de mon peuple et je partage leurs aspirations, principalement la reconnaissance du Tamazight comme une langue officielle, une véritable culture et une identité en tant que telle ».
Chant Amazigh de Majid Soula, disponible le 10 décembre 2021 sur Habibi Funk.