Un voyage à la fois traditionnel et afrofuturiste dans lequel le groupe de Shabaka Hutchings rend hommage à différentes figures antiracistes et panafricaines, tout en puisant dans les coutumes d’Afrique.
Suite à la sortie de l’album du saxophoniste Shabaka Hutchings, intitulé « We Are Sent Here By History » en 2020, évoquant la destruction de l’humanité, l’artiste annonce Black To The Future, le quatrième album des Sons of Kemet — « les fils de Kemet », en référence à l’Egypte antique, que les égyptologues nomment « la terre noire ». Angel Bat Dawid, D Double E, Joshua Idehen, Lianne La Havas, Moor Mother mais aussi Kojey Radical contribuent à ce projet, profondément fédérateur. En puisant dans les mythologies oubliées, Sons of Kemet nous concocte un album d’une richesse infinie.
Considérablement engagé, ce nouveau projet est entièrement consacré à la valorisation du patrimoine africain, l’héritage précieux de ses différentes diasporas, influençant le monde entier. Il permet d’exprimer la rage ayant suivi l’assassinat de George Floyd et d’illustrer l’unité du mouvement Black Lives Matter. Dans « Hustle », Kojey Radical évoque un triste constat : « Je suis né dans la boue avec l’agitation en moi ». Quant à Shabaka Hutchings, il explique : « Pour moi, la musique qui a été enregistrée en dehors du domaine commercial, où quelqu’un a pris le micro dans une situation où la musique est jouée pour une fonction qui n’est pas commerciale, mais plutôt sociale – c’est ce que je trouve le plus intéressant. » Il déclare ainsi : « Black To The Future est un poème sonore qui invoque le pouvoir, la commémoration et la guérison. Il dépeint un mouvement né pour redéfinir et réaffirmer ce que cela signifie d’œuvrer pour l’émancipation des noirs, le Black Power. »
Précommandez Black To The Future avant sa sortie le 14 mai, via Impulse! Records.
Retrouvez Sons of Kemet dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.