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From Djerba with love : Ozadya passe en « Fly Mode »

Pour la sortie du clip de « Fly Mode », en featuring avec DJ Lycox, Pekodjinn, fondateur du collectif genevois Ozadya, et le réalisateur Wedid Ben Hamidane nous racontent les dessous de son tournage caniculaire sur l’île de Djerba, en Tunisie. 

Quelques mois après la sortie de leur très bon EP Last Gate, le bouillonnant collectif de Genève vient redonner un coup de booster à leur single, « Fly Mode » composé en collaboration avec DJ Lycox, l’un de tous meilleurs représentants de la nouvelle génération batida. Pour mettre en images ce banger envoûtant aux sonorités « afro maghreb », pour reprendre les termes de Pekodjinn, ce dernier et le réalisateur genevois d’origine tunisienne, Wedid Ben Hamidane, ont posé leur caméra sur l’île où prennent leurs racines, Djerba. « Premièrement, on voulait faire une réalisation dans notre pays », nous confie Wedid, « c’est un but que j’ai en tête depuis des années. Surtout montrer le vrai côté de Djerba. Les gens qui ne connaissent pas Djerba, pour eux c’est Djerba la douce, c’est les hôtels, c’est un peu la belle vie. Mais à travers ce clip, on voulait montrer la vraie réalité », poursuit-il, soucieux de montrer un autre visage du quotidien djerbien qu’il connaît bien. Pour Pekodjinn, producteur du morceau et à l’initiative du projet, « il y a deux réalités à Djerba : il y a les hôtels club, le tourisme de masse, les gens confinés à l’hôtel qui ne sortent pas. Et il y a la réalité que Wedid a réussi à montrer, la vie qu’il y a là-bas. ». Cette réalité qui tient tant à cœur aux deux jeunes hommes issus de la diaspora transpire de chaque image qui compose le clip : « même les photos à la fin, comme par exemple la voiture brûlée sur le trottoir. Pour moi, c’est trop important de montrer ça, c’est ça aussi le charme de l’île ! C’est pas que la plage non, c’est un tout », affirme Wedid.

Outre le fait de capter la vitalité de l’île et ce qui en fait son ADN, le choix des protagonistes qui donnent vie à ce récit de fraternité a été crucial, bien qu’il se soit dessiné à la dernière minute et de manière inattendue, comme nous le confirme Wedid : « Pour l’anecdote, on avait un scénario complètement différent de celui-là. De base, on était parti sur une idée où il avait un seul acteur, et pas deux comme maintenant on peut le voir, et on le suivait dans tout Djerba. Dès que je me suis retrouvé sur place, repérages, etc. Je suis allé saluer la famille un peu partout dans l’île. Il y avait un de mes cousins là-bas, un Marseillais, et je sais pas, physiquement, je me suis dit : « en fait il faut absolument le mettre dans le clip ». Du coup, une semaine avant le tournage, j’ai complètement modifié le scénario. C’est ça la magie du cinéma aussi. On peut faire ce que l’on veut. »

Si l’improvisation était de mise lors du tournage, et dans cette même idée de spontanéité, Pekodjinn souligne quant à lui la véracité des rapports qu’entretiennent les personnages, – qui jouent ici leur propre rôle – pour raconter cette histoire de famille qui irrigue le clip en filigrane tout du long : « Il y a un truc dans ce clip, c’est qu’il est vrai. Je trouve que c’est important de le dire, parce que l’histoire de Farid, le Djerbien, qui va chercher Sofiane, le Marseillais, à l’aéroport, c’est vrai. Sofiane dort vraiment chez Farid, ils sont cousins et c’est les cousins de Wedid. Ce qu’il se passe dans le clip, c’est la réalité. Finalement Wedid, tu n’as pas fait un documentaire, tu as réalisé un espèce de court-métrage centré sur l’expérience de ces mecs. »

En empruntant autant des codes du documentaire, que de la fiction et bien évidemment de l’esthétique du clip, Wedid Ben Hamidane retranscrit parfaitement la dynamique hybride qui habite la production signée Pekodjinn et DJ Lycox. « Et ce qui est beau aussi », rajoute Elias aka Pekodjinn, « c’est que Wedid a réussi à transposer ça au bled. Moi franchement c’est un rêve. Il a réalisé un clip mais il a aussi réalisé un des mes rêves. » conclut-il non sans fierté d’avoir mené à bien ce projet, même sous des températures caniculaires qui dépassaient facilement les 40 degrés lors du tournage. Concernant Wedid, lui aussi partage le même sentiment à cet égard : « Pour ça c’est clairement une fierté : ce clip c’est aussi un cadeau pour eux, tous les habitants de là-bas, la famille. »  

Écoutez l’EP Last Gate de Ozadya, disponible sur toutes les plateformes.

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