fbpx → Passer directement au contenu principal
The Pan African Music Magazine
©2024 PAM Magazine - Design par Trafik - Site par Moonshine - Tous droits réservés. IDOL MEDIA, une division du groupe IDOL.
Le lien a été copié
Le lien n'a pas pu être copié.
Lass : au commencement était la voix
© Matar Mbengue

Lass : au commencement était la voix

Avant la sortie de son premier single, le chanteur de Dakar qui aime naviguer entre les genres publie en vidéo une de ses chansons en version acoustique. De quoi apprécier, en attendant la suite, le timbre si particulier de sa voix : émouvante, sensuelle et classe. 

Vous connaissiez Lass ? Jusqu’ici, nous non plus. Mais comme le dit la chanson du Bembeya Jazz, « Il n’est jamais trop tard… » car le chanteur sénégalais a déjà de belles collaborations à son actif, comme ces deux featurings qui ont fait sensation avec le duo électro Synapson (Souba, par exemple, a cumulé plus de 4 millions de streams sur les platerformes). Ou encore sa participation au projet Voilaaa dont le producteur Bruno Patchwork est l’architecte. Il était temps pour lui de tracer son propre chemin et de se lancer dans un projet solo, le sien. Il est attendu pour la fin de cette année sur le label Wagram / Chapter Two records (Inna the Yard, Clinton Fearon, Winston Mc Anuff & Fixi…). 

Pourtant, Lass n’est pas né de la dernière pluie, et ses premiers singles, enregistrés dans le studio de Daara J, remontent aux années 90. Des morceaux qui, d’après sa biographie, l’ont même sauvé d’un possible naufrage, le jour où ses amis décidèrent de monter dans les pirogues pour tenter l’aventure en Europe. Lui préféra s’accrocher au début d’un succès que laissaient espérer les passages d’un de ses singles à la radio, et il décida de rester. Hélas… Lass vit son espoir s’évanouir comme un de ces mirages qui frappent l’esprit quand le soleil écrase l’horizon. Mais si les chemins de la gloire musicale sont aussi incertains que les vagues de l’Atlantique, lui au moins, restait en vie. 

Il finira par arriver à Lyon sans pirogue, mais en surfant sur une histoire d’amour. Quitte à laisser son art de côté, pour gagner son pain. Mais la musique et les rencontres le reprendront par la main. Rien d’étonnant finalement, quand on considère son ouverture d’esprit et son agilité à faire planer sa voix dans des productions hip-hop, électro, soul ou pop. Car c’est d’abord elle sa marque de fabrique, son sceau reconnaissable entre mille. Une voix délicate et marquée par la vie, charriant avec elle le sable et le sel de l’expérience, et des aléas de la vie. Et quoi de mieux, pour la faire connaître, que des sessions acoustiques où elle peut s’épanouir sans aucun effet ? Après avoir repris le fameux « Djon Maya » de Victor Démé, il nous envoie cette nouvelle vidéo, cette fois-ci d’un titre à lui, « Mo Yaro ».

Lass – Mo Yaro

« C’est une chanson, explique Lass, sur les qualités que nous offrent nos parents à travers l’éducation, mais pas seulement à travers l’éducation. Il y aussi sur la bonté de cœur et beaucoup de valeurs qui se transmettent par l’exemple, en observant les anciens. Je fais attention au texte de mes paroles, je pense qu’on peut être moderne en gardant des messages conscients ». C’est sans doute la raison pour laquelle le chanteur est aussi à l’aise dans une grande variété de genres. Et si cela peut en déboussoler certains, lui l’explique de manière limpide : « J’aime le rap, l’afrobeat, le mbalax, la rumba, le dancehall, l’electro… Mais peu importe le style avec lequel j’habille mes chansons, elles doivent briller par leur vérité et leur justesse. D’ailleurs, les gens vont découvrir la version guitare-voix sur la vidéo, mais sur l’EP, « Mo Yaro » sera un morceau très electro, pour danser. »

De quoi laisser planer le suspense et la curiosité sur ce premier album, à paraître à la fin de cette année (premier single attendu en juin). En attendant, laissez-vous planer en écoutant la voix de Lass.

© Matar Mbengue
Chargement
Confirmé
Chargement
Confirmé