La 26e édition du festival les Suds à Arles célèbre une fois encore le cosmopolitisme musical et conjugue histoire, cultures et solidarités. PAM est partenaire de ce rendez-vous incontournable, du 12 au 18 juillet.
À regarder cette année encore le programme du festival qui depuis 1996 célèbre les cultures des Suds (et oui, ils sont aussi divers que les Nords), il y a de quoi, gentiment mais sûrement être saisi par l’ivresse du derviche tourneur tant la valse des artistes programmés s’applique joyeusement à faire le tour du monde. De l’Iran au Brésil en passant par l’Algérie et la Réunion, du Rwanda à la l’Occitanie en passant par le Malawi, certains découvriront même l’existence de certains pays. Comme le Somaliland, cet état de la Corne de l’Afrique que les atlas ont oublié, et qui se bat pour être reconnu sur la scène internationale. La chanteuse Sahra Halgan en est la meilleure ambassadrice, elle qui longtemps vécut en France de s’en retourner, pleine de projets et de convictions, vivre entre ses parents le reste de son âge. PAM vous l’avait déjà présentée : sa voix incandescente illuminera la place Voltaire le temps d’un concert — gratuit — le 16 juillet.
Le même soir, sous le ciel du théâtre antique, deux autres figures féminines incarnant chacune à leur manière les variations aussi engageantes qu’engagées de l’Afrique et de ses diasporas : j’ai nommé Leyla McCalla, qui rendra hommage au poète Langston Hughes dont elle avait mis, dans son premier album solo, la poésie en musique (voir notre interview) ; après elle, c’est Souad Massi qui montera sur scène avec son folk-châabi chanté en arabe, en berbère ou en français, invitant parfois les textes du poète palestinien Mahmoud Darwich ou ceux du Toulousain Magyd Cherfi dans un écrin intime et acoustique (violon, mandole, derbouka et percussions). Une soirée magique dont PAM est partenaire.
Qu’elle ne vous fasse pas oublier toutes les autres couleurs des Afriques qui brilleront sur les places d’Arles tout au long du festival : celles du duo malawite survitaminé Maladitso band (gratuit, le 13 juillet), des élans spirituels déclenchés par le gembri de Malik Ziad avec Maura Guerrera (gratuit, le 12 juillet) ou avec Piers Faccini (14 juillet au théâtre antique), celles du raï oranais qui rencontre les romances siciliennes (Crimi, gratuit le 14 juillet) ou encore les couleurs créoles (de la Réunion) déployées par Oriane Lacaille, fille du grand René (toujours le 14 juillet, et toujours gratuit… elle est pas belle la fête nationale à Arles ?). Et puis, bien sûr, les cousins du Brésil (Lucas Santtana le 12 juillet et Flavia Coelho le lendemain). Last but not least, la dernière soirée du samedi culminera avec le concert de Gaël Faye, en soutien à l’organisation SOS Méditerranée qui navigue au secours des migrants en perdition sur cette mer qui longtemps servit de trait d’union, et qui, toujours plus frontière, s’est muée en cimetière. Ça se passe aux Suds, et l’intégralité du programme (master classes, stages, rencontres, salons de musique…) est à consulter sur leur site.