Dans son nouvel album Nouara, l’Algérien chante la beauté de son pays natal, en plein Hirak.
Le digne héritier du roi du châabi continue d’explorer son héritage paternel, celui de Dahmane El Harrachi, avec l’annonce d’un nouvel album, Nouara. Présent en Algérie, au Maroc et en Tunisie, le châabi est né dès le début du XXème siècle dans la casbah d’Alger. Bien qu’il s’inspire de la musique classique arabo-andalouse, Dahmane El Harrachi a permis de moderniser le châabi algérien, en y introduisant l’accordéon et la contrebasse. Il est notamment connu pour son tube « Ya Rayah », repris vingt ans plus tard par Rachid Taha. Après avoir perdu son père prématurément, suite à un accident de voiture, l’enfant de sept ans se réfugie dans la musique, avec sa guitare et les disques de Dahmane El Harrachi. Cela l’amène, durant sa vingtaine, à démarrer sa propre carrière, devenant ainsi la réincarnation de Dahmane El Harrachi, auquel il ressemble.
Avec ce nouvel album intitulé « Nouara » — un terme arabe mélioratif, renvoyant aux fleurs et permettant en l’occurrence de souligner la beauté de l’Algérie —, Kamel chante l’espoir d’un bel avenir pour son pays natal, dans un blues irrésistible, tandis que les Algériens et Algériennes continuent d’honorer le « Hirak », le « mouvement » en arabe, en manifestant dans la rue, depuis février 2019.
Nouara sortira le 21 mai 2021 via Kamiyad.