Sur le clip de son premier single « Kologo » extrait d’un prochain album éponyme, le groupe expérimente les possibilités du luth traditionnel ghanéen avec débrouille et virtuosité.
Inspiré par le rap, le reggae et les instruments traditionnels maliens, le groupe ghanéen Alostmen revisite les sonorités du kologo, instrument à deux cordes issu de la musique traditionnelle du peuple Frafra situé au nord du Ghana. Formé autour du musicien Stevo Atambire, il se compose de Jo Ajusiwine au goje (violon à deux cordes) et au chant, le batteur Aminu Amadu, et Sowah au gome box/djembe/conga. Le groupe s’appelle Alostmen « parce que nous étions perdus dans la rue, les oubliés », explique Stevo. « Mon peuple écoute attentivement mes paroles, donc je ne chante jamais des choses futiles. Les gens à la maison envisagent la musique comme un enseignement, alors j’essaie toujours d’envoyer un bon message. Je parle de cette région, de la façon dont ils vivaient et de ce qu’ils vivent aujourd’hui. J’essaie d’apporter le développement, la paix et l’unité à la communauté, pour leur donner l’espoir de réussir ».
Stevo Atambire utilise une instrumentation purement traditionnelle de manière totalement nouvelle, à la manière de Jimi Hendrix : des glissés de ton, des bends, des dead notes, un jeu syncopé, etc. Il utilise même parfois une pédale, révolutionnant ainsi la façon de jouer du kologo. Un art de la débrouille ingénieux qui montre la foisonnante créativité contemporaine des artistes ghanéens.
Kologo sortira le 19 janvier 2021via Strut Records.