Le groupe nigérien annonce un premier album studio centré sur la musique de mariage de leur Agadez chérie, capitale du rock saharien.
Jouant depuis plus de 25 ans, les Etran de l’Aïr (ou « stars de l’Aïr ») se sont imposés comme des figures incontournables du circuit local des mariages. Le groupe est familial, composé de frères et de cousins, fils de familles nomades installées dans l’Aïr dans les années 1970 pour fuir les sécheresses. Adulés pour leur répertoire dynamique de solos et de mélodies ensoleillées, ils préparent actuellement la sortie de leur premier album studio sur le label Sahel Sounds, un hommage à leur métropole désertique.
De la caravane transsaharienne du XIVe siècle au périple moderne des migrants vers l’Europe, Agadez est une ville carrefour où les artistes viennent faire leurs armes dans une scène compétitive et lucrative. Les groupes de guitares font partie intégrante du tissu social, jouant dans les mariages, les baptêmes et les rassemblements politiques. Etran de L’Aïr joue dans un style qui puise à une myriade d’influences culturelles, du blues du nord du Mali aux soukous congolais, en passant par les groupes de bar haoussa. « Nous jouons pour les Touaregs, les Toubou, les Zarma, les Haoussa », explique Moussa « Abindi » Ibra, actuel leader du groupe.
Enregistré à la maison avec un studio mobile, leur nouvel album restera proche des racines du groupe. Le projet s’enracine dans la célébration et la fête, avec une abondance de guitares et de solos qui se succèdent avec précision et force. Deux titres sont déjà disponibles : la ballade rêveuse « Toubouk Ine Chihoussay » (« La fleur de la beauté »), dont les paroles sont des appels et des réponses, et « Adounia », calibré pour danser.
Etran de L’Aïr jouera au festival Le Guess Who le samedi 13 novembre, dans le cadre du projet Hidden Musics, ainsi que 17 novembre aux Instants Chavirés à Montreuil.
Agadez par Etran de L’Aïr, disponible le 18 février 2022 sur Sahel Sounds.
