Son nouveau single est le coup d’envoi d’un album à venir l’année prochaine. Le Hendrix du Sahara y évoque la jalousie au sein des relations amoureuses et se tourne vers Allah pour ne pas devenir cette personne.
À défaut de tenir des propos engagés contre le néo-colonialisme ou des mots doux enflammés à sa dulcinée, Mdou Moctar s’inquiète du devenir des relations amoureuses lorsque celles-ci sont ternies par la jalousie. Le prodigieux guitariste et compositeur touareg confie s’en remettre à Allah pour ne pas être cette personne. Soutenue par une section rythmique imparable, la musique de Mdou puise ses racines à la fois dans les mélodies traditionnelles touareg et dans la majesté téméraire d’Eddie Van Halen.
La chanson « Chismiten » est accompagnée d’un clip qui mêle des illustrations de l’artiste Robert Beatty à des séquences d’animation et de téléphone portable tournées au Niger, capturant les prestations enflammées de mariage du groupe, de leurs amis et de leur famille, les marchés de Niamey et d’Agadez, et la célèbre mosquée d’Agadez.
Il est possible que vous connaissiez déjà Mdou grâce à son rôle principal dans Akounak Tedalat Taha Tazoughai, signifiant littéralement « Pluie de couleur bleue avec un peu de rouge », premier film en langue touarègue autobiographique sur celui qui essaya de devenir guitariste, envers et contre tout. Sinon, vous avez peut-être passé du temps avec le monumental Ilana : premier véritable album studio de Mdou Moctar, enregistré avec son groupe de scène – le bassiste et producteur Mikey Coltun, le batteur Souleymane Ibrahim, et le guitariste rythmique Ahmoudou Madassane. Aussi doué pour rocker dans un mariage touareg que pour déchaîner les scènes d’un festival, leur énergie accompagnée par les riffs tourbillonnants de Mdou est à chaque fois une prestation de haut vol.
Titre disponible via Matador Record.
Écoutez Mdou Moctar dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.