L’album Imba Africa d’Andy One ouvre Digital Indigenous, la nouvelle série du label 1000HZ Recordings qui met à l’honneur les producteurs africains.
Le concept de la série est unique : présenter des producteurs locaux qui utilisent des outils numériques rudimentaires afin d’obtenir des mélanges passionnants de musique électronique et traditionnelle. Une opportunité unique de découvrir des auteurs-compositeurs de talent, comme Andy One dans la région nord du Malawi.
Ce prodige de la musique a commencé par diriger la chorale d’une église de la capitale, Mzuzu, avant d’étudier le jazz dans le seul lycée de musique du pays. Mais étant dans l’incapacité de payer les frais de scolarité, il se voit contraint de partir. Avec sa femme et son bébé, ils s’installent dans la petite ville d’Enukweni où il monte le studio Crunch Vibe dans une modeste hutte en tôle.
Andy One mélange les rythmes traditionnelles Ngoni et Tumbuka à des sons électroniques et inspire une palette d’émotions, pas seulement par le rythme, mais aussi par des textes qui évoquent l’unité africaine (« Imba Africa »), la puissance de Dieu (« Londezgani Chiuta »), « Mbuye Wanga » est un témoignage de solitude métaphysique — « parfois tes parents sont des étrangers, parfois tes enfants sont des étrangers ». Dans « Pwepwete », il se moque d’un candidat au parlement super-riche, qui en a heureusement assez de la corruption. Autre morceau au thème existentiel, « Ana Obwerawa » dépeint le sens de la vie, celui de développer le monde pour les générations futures. « Tadekha » est une moralité sur l’âge du consentement trop précoce.
Entre reggae, hip-hop, afropop et danses locales ingoma et vimbuzza, les influences de cet album sont d’une richesse considérable.
Écoutez Andy One dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.
Imba Africa, maintenant disponible via 1000HZ Recordings.