Le groupe de blues touareg, originaire du Niger, dévoile son nouveau projet : un album enregistré en concert, bien avant la crise sanitaire.
Comme leur nom l’indique, ces artistes viennent du village d’Illighadad, se trouvant dans le Sahara, à l’ouest du Niger. Il s’agit de trois jeunes femmes, Fatou Seidi Ghali, Alamnou Akrouni ainsi que Mariama Salah, accompagnée par le cousin de Fatou et guitariste Ahmoudou Madassane, jouant également auprès de Mdou Moctar. Le groupe devient populaire après avoir été découvert par Christopher Kirkley du label Sahel Sounds, surpris que Fatou tienne une guitare à la main — ce qui est plutôt réservé aux hommes. En 2016, ces femmes quittent pour la première fois leur pays, à l’occasion d’une tournée en Europe.
Les Filles d’Illighadad effectuent une symbiose entre blues, folk et musiques traditionnelles, à l’instar du takamba, un genre musical tenant son nom du luth à une corde. Elles s’inspirent également du tendé, un art de poésie, mais aussi un tambour principalement joué par les femmes. Leurs chansons visent notamment à se soutenir dans les épreuves du quotidien, concernant l’amour, la condition féminine, la guerre ou encore la vie à Illighadad, de façon plus générale.
Le blues touareg des Filles de Illighadad s’est ainsi propagé dans le monde, notamment au Pioneer Works, salle de concert mythique de Brooklyn dans laquelle elles se sont produites en 2019. Pour notre plus grand bonheur, ces deux nuits de performances ont été captées pour en extraire un album live produit par leur label Sahel Sounds, en collaboration avec le lieu new-yorkais. Nous pouvons d’ores et déjà écouter « Subarjo », un premier extrait qui, par ses ondes positives contagieuses, donne à la fois envie de méditer et de célébrer la vie.
Précommandez l’album Les Filles de Illighadad at Pioneer Works avant sa sortie le 28 mai 2021.
Retrouvez Les Filles de Illighadad dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.
