La diva béninoise remporte pour la cinquième fois la plus prestigieuse des récompenses musicales américaines pour son album Mother Nature, paru en 2021.
« Nous sommes tous des Africains », c’est ainsi que la diva béninoise a conclu son bref discours de remerciement aux artistes qui ont contribué au succès de Mother Nature, son dernier album paru en 2021 et récompensé cette année par l’académie des Grammy dans la catégorie « best global music album » (meilleur album de musique du monde). Parmi eux : Yemi Alade, Burna Boy, Mr Eazi, Sampa the Great, Zeynab, Lionel Loueke, Shungudzo, David Donatien, Mathieu Chedid… La diva l’avait déjà annoncé il y a quelques années alors qu’elle recevait son troisième Grammy award : « Les jeunes artistes d’Afrique vont conquérir le monde comme une déferlante ». C’est exactement cela qu’elle a voulu répéter en invitant ces talents, devenus des stars sur le Continent et bien au-delà, et dont la reconnaissance mondiale n’est plus qu’une question de temps.
Cette année, Wizkid tout comme Femi & son fils Made Kuti étaient nommés dans la même catégorie que Lady Angélique, qui demeurera pour longtemps l’artiste africaine la plus primée aux Grammy (pour la rattraper, il va falloir se lever de bonne heure). Il faut dire que son énergie débridée et son audace l’ont menée dans de nombreux projets, et dans toutes les directions (Angélique pouvant passer du boléro de Ravel aux chants vaudous, de la salsa de Celia Cruz aux sons contemporains de l’afrobeats nigérian en passant par Gainsbourg… qui dit mieux ?). Comme feu Manu Dibango qui fut aussi un complice, elle sait rester à l’écoute des nouveaux sons qui émergent et leur faire une place. Comme Miriam Makeba, qui fut l’un de ses modèles, elle vit à cheval entre l’Amérique, l’Europe et l’Afrique et incarne à merveille, aujourd’hui, la Great Black Music. Celle d’hier comme celle d’aujourd’hui. Et peut-être celle de demain : à l’heure qu’il est, elle est sans doute déjà en train d’y travailler.