Un an après sa publication, le cathartique “Vinte Vinte” se voit offrir un clip à la beauté renversante. Porté par l’icône du fado contemporain d’origine angolaise Ana Moura, l’iconoclaste Conan Osíris et l’incontournable Branko, ce visuel funèbre tourne la page à 2020 dans une esthétique purement lisboète.
Sorti le premier jour de l’année 2020, sans savoir ce que cette année nous réserverait, le single “Vinte Vinte” marquait les premiers pas du créateur du label Enchufada dans un style à mi chemin entre les influences afro-électroniques qu’il affectionne tant, et le folklore traditionnel portugais. Un an après, le trio se retrouve pour mettre en image cette plainte mélancolique dans la pure lignée du fado, dans tout ce qu’il a de plus contemporain, et fermer ainsi le chapitre pénible de 2020 en apportant une symbolique toute particulière.
Le clip s’ouvre sur un message en “ hommage à toutes les personnes qui ont vécu dans l’obscurité de 2020. Dans l’espoir de jours meilleurs, nous demandons aux cieux de nous donner la lumière, l’air et l’amour que l’année passée nous a enlevés. Enterrons ce qui est passé, pour voir naître ce qui est à venir.” Sur une idée originale du chanteur Pedro Mafama, particulièrement en vue au sein de cette scène de la Nova Lisboa, la caméra suit un cortège funèbre emmenée par la fadista Ana Moura dans les rues sinueuses du quartier de l’Alfama, à Lisbonne. Au détour de ses nombreux escaliers et épiceries typiques, on reconnaît des visages bien connus de la scène musicale portugaise et lusophone en caméo comme le rappeur Tristany, le chanteur angolais Toty Sa’med, la Capverdienne Ellah Barbosa ou encore le jeune prodige de la guitare portugaise, Gaspar Varela.