Presque un an après la sortie de son cinquième album Sahari, Aziza Brahim nous dévoile le clip du titre éponyme de son album.
Elle chante la douleur et l’espoir des réfugiés du Sahara occidental. Aziza Brahim et son titre « Sahari » nous embarquent en hassanya (arabe mauritanien) sur les routes du désert à la rencontre de ces peuples exilés en train de lutter pour leur avenir. À la frontière entre orient et occident, l’espoir demeure, mais la douleur de l’exil reste inévitable. Le clip aux allures rétro n’est pas sans rappeler l’immense nostalgie que peuvent ressentir ces exilés, à qui l’on a enlevé leur terre.
C’est cette ambivalence ou plutôt ce métissage, que tente de retranscrire Aziza Brahim en ajoutant à sa voix soutenue par des percussions, des sonorités électroniques grâce à son amie catalane Amparo Sánchez, leader du groupe Amparanoia : « Pour moi, la clef, c’était les guitares et les voix. Amparo a supervisé la partie électronique, les claviers et le saxophone. Elle m’a aidée à établir le dialogue que j’imaginais entre la percussion traditionnelle sahraouie, le tambour tabal, et les percussions électroniques. À trouver l’équilibre entre le passé et le présent, entre les musiques africaines et européennes. La recherche de la communion par la musique implique de voyager à travers différents territoires : géographiques et culturels, individuels et collectifs, conscients et inconscients. Et de trouver l’harmonie à la croisée des chemins » avait-elle expliqué à PAM en novembre dernier.
À la fois musicienne et militante sahraouie – bien qu’elle réside désormais à Barcelone – Aziza Brahim met sa musique au service des réfugiés et n’a jamais cessé de dénoncer les conditions de vie extrêmes qui règnent dans ces camps.
Écoutez Aziza Brahim dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.