« Étienne Mbappé présente Nec+ », c’est le nom de ce trio que vous verrez ce mercredi 27 mai à 21h sur vos écrans avec le maestro à la basse, Christophe Cravero aux claviers et violon et Nicolas Viccaro à la batterie. En livestream sur le Facebook de PAM en partenariat avec le Baiser Salé.
Depuis des années, Étienne Mbappé, le « bassiste aux mains gantées » est un pilier du Baiser salé, lieu phare du jazz afro-caribéen situé rue des Lombards à Paris. Son fils Swaeli, également bassiste, y a souvent jammé avec un « batteur maison » : Tiss Rodriguez, lui-même fils du regretté batteur Patrick Francfort, cofondateur du club et membre du groupe disco-salsa martiniquais les Gibson brothers, décédé le 3 avril des suites du Covid-19. Si la pandémie a aussi donné un rude coup d’arrêt au monde de la culture, le club entend bien continuer à « encourager le rayonnement des artistes français et du jazz. », notamment par la diffusion de « lives » sur internet. Celui-ci, compte tenu des circonstances, sera sans public « en chair et en os » mais sous vos applaudissements bien réels derrière vos écrans !
L’art du trio
Étienne Mbappé, est sans conteste l’un des tenants de la fameuse « basse camerounaise » (Vicky Edimo- le préféré d’Étienne, Guy Nsangue, Jean Dikoto Mandengue, Richard Bona, André Manga, Hilaire Penda…). Sideman pour les plus grands du jazz, de la chanson française et des musiques africaines et antillaises: autant dire que son éventail est du genre extra-large ! Du chef d’orchestre congolais Rido Bayonne (qui fut son mentor), au pianiste martiniquais Mario Canonge (il fut de l’aventure du groupe « Ultramarine »), en passant par Jacques Higelin, Nicole Croisille, John Mc Laughlin, Bill Evans (le saxophoniste), Joe Zawinul, Manu Dibango, Toumani Diabaté, Salif Keita, Touré Kunda, Ray Charles ou encore Steps Ahead, Étienne Mbappé a aussi toujours su s’entourer de jeunes musiciens créatifs, comme Clément Janinet, Anthony Jambon ou Cate Petit. Pour Étienne, rien de pire que les « boundaries » (barrières en anglais). En 2014, avec le batteur Ranjit Barot et le mandoliniste U Shrinivas, il formait le trio Chingari (étincelle) et inventait le « bombay makossa »: quand le raga indien rencontre le makossa de Douala.
Avec ce « Nec + »qui va aussi, n’en doutons-pas, faire des étincelles, il nous offre ici un autre type de trio intimiste -à découvrir demain en livestream- aux antipodes de son dernier album très cuivré How near how far avec la formation The Prophets dans laquelle on retrouvait déjà le tandem Nicolas Viccaro et Christophe Cravero. Peu connu encore, le « Nec + » n’a pas encore produit de disque mais a fait quelques dates, notamment au Duc des Lombards, avant le début du confinement le 17 mars. A vous de vous faire votre avis, mais quelque chose nous dit qu’on n’a pas fini d’entendre parler du « Nec+ » (ultra)!