Le duo Toxicated Keys sort aujourd’hui « Zaka Zaka », premier extrait prometteur qui arrive tout droit des townships de Pretoria. Un avant-goût de leur style « rough amapiano », et d’un EP à paraître bientôt.
Composé de Mokwele et Thaban Makhafola, respectivement 17 et 19 ans, Toxicated Keys est un duo de producteurs originaires de Mamelodi (un township de Pretoria). Qualifiant leur musique de « rough amapiano », ils proposent une version plus brute de l’amapiano, le style de musique qui enflamme l’Afrique du Sud et s’exporte à l’international. En témoigne leur premier single, accompagné d’un clip qui montre le lifestyle de cette musique, « Zaka Zaka », featuring Danger de Talented & Diy.
« Zaka Zaka » signifie « argent, argent » en tsotitaal (un mélange d’afrikaans, de setswana, d’isizulu et d’autres langues suds-africaines), langue initialement parlée par les voyous pour garantir le secret de leurs paroles mais qui s’est imposée comme l’argot des townships. Composé avec le beatmaker SoulMusiQ SA, le morceau accueille les flows incisifs de Danger de Talented & Dyy qui rappent leur soif de zaka : « Le message du morceau est simple : on adore faire de l’argent et on adore avoir de l’argent, c’est notre rêve pour mettre fin à la famine dans nos foyers », expliquent Mokwele et Thaban Makhafola.
Mélange de deep house, de jazz et de lounge music, l’amapiano se caractérise par la présence de synthés, de pads aériens et de lignes de basses percutantes. Avec le rough amapiano, Toxicated Keys remplace les ambiances soulful et nappes chaleureuses du style originel par des beats plus durs et des basses sombres à souhait.
« Zaka Zaka » sera suivi d’un EP 8 titres, FROM THUTLWANE TO THE WORLD, qui sortira chez PSSNGR. Un nouveau label, fondé par Jess (DJ, producteur, batteur et digger basé à Paris) qui fait la part belle aux scènes électroniques et dance qui foisonnent en Afrique. Avec ce projet, Toxicated Keys compte faire danser le public sur des bangers deep et massifs, coiffés de voix hypnotiques. Rappelant la Bacardi house sud-africaine ou la dark house de Robert Owens dans les 1990s, leur rough amapiano surprend en variant les rythmes et les boucles, et rend le hochement de tête imparable. Quand aux deux jeunes producteurs, ils en sont persuadés, l’amapiano « n’est pas qu’une mode, il est là pour durer, et pour changer la vie de ceux qui l’écoutent. » À bon entendeur…
Écouter Toxicated Keys sur notre playlist afro + club sur Spotify et Deezer.