Dancehall, afrobeats, RnB, rap, soul, la scène ghanéene n’a pas fini de nous bluffer. Découvrez notre sélection des clips ghanéens du mois de mars qu’il ne fallait pas rater.
M.anifest – The Gamble ft. Bayku
Le lyriciste de Madina accompagné par le chanteur Bayku met en image « The Gamble », extrait de son dernier EP sorti en novembre dernier. Réalisé par Allison Swank, le clip décrit à merveille l’âme effervescente de la capitale du Ghana : les virées en moto, l’omniprésence de la danse, l’élégance de la Jubilee House, le charme de la plage, les soirées enfumées… M.anifest y est chez lui et il tient à nous le montrer sur cette instrumentale de MikeMillzOnEm.
Stonebwoy – African Party
Le géant du dancehall ghanéen fait la fête avec tonton Kwame et tata Carolina dans ce clip coloré et plein d’humour. Riz jollof, tissu kente, le boss de la Bhim Nation a réuni dans ce visuel des éléments auxquels la plupart des Ghanéens peuvent s’identifier, expliquant la popularité du morceau. L’album Anloga Junction est prévu pour le 24 avril.
Kwesi Arthur – Revolution Sound
Le prince du rap ghanéen a habilement choisi la date de l’indépendance du pays pour livrer ce clip incendiaire. Héritage colonial, corruption, incompétence politique, tous les maux de l’administration ghanéenne sont décrits dans ce titre étonnamment doux dans ses sonorités. « Revolution Sound » est à retrouver sur le projet Thoughts of King Arthur vol. 6.
Shatta Wale – Chacha ft. Militants
Tourné dans le quartier de Nima, bastion du Shatta Movement, le clip de « Chacha » met en scène les habitants donnant leur avis sur le chanteur. Shatta Wale, posté avec Addi Self, Captan et Natty Lee, ses militants, attend de pied ferme la police qui finit par l’arrêter à la fin du visuel. Un hit de plus en simplicité dans l’immense palmarès du « King of African Dancehall ».
Mugeez – Dripping ft. Dj MicSmith & Kwesi Arthur
Mugeez est une icône dans le paysage musical ghanéen, et l’a confirmé tout au long de 2020 en publiant de nombreux singles et clips. « Dripping » est une collaboration avec le rappeur Kwesi Arthur et DJ MicSmith, pour un clip enfumé et hypnotique. Un EP serait actuellement en préparation pour le chanteur du duo R2Bees.
Becca – No One ft. Busiswa
“No one” voit la chanteuse Becca collaborer avec Busiswa, l’une des reines du gqom sud-africain. Si les collaborations Ghana-Afrique du Sud sont plutôt rares, on sent ici une réelle complicité entre les deux artistes dans ce clip énergique, sublimé par les danseurs de la DWP Academy. Un titre qui aurait pu être fédérateur si Becca n’avait pas été accusée par les internautes de plagier le flow de Sho Madjozi …
J. Derobie – Back it
Filmé en partie sur un ring de combat, le clip de « Back it » fait bel et bien l’effet d’un coup de poing. J. Derobie excelle dans ses couplets ragga/dancehall, et confirme sans aucun doute les espoirs que le programme Empawa a placé en lui. Un bel hommage à la culture de la boxe, très ancrée dans le quartier de Jamestown à Accra.
Sister Deborah – Kanzo ft. Lapili & Kofi Mole
Tiré de son dernier EP The African Mermaid, le titre du morceau « Kanzo » se traduit par une montée, une poussée. Si le terme est surtout utilisé dans la cuisine, la chanteuse joue de manière comique sur son double sens pour y ajouter une connotation sexuelle. Le jeune rappeur Kofi Mole et l’artiste Espagnole Lapili sont à retrouver en featuring.
Kwaku Asante – Sunday
La force du Ghana se trouve également dans l’étendue de sa diaspora. Kwaku Asante, britannico-ghanéen, en est un exemple et met la barre haute dans cette version acoustique de « Sunday », tiré de son EP « Honeycomb ». En l’honneur de la Journée Internationale de la Femme, le chanteur de soul a accompagné son visuel de « portraits de femmes noires de Londres ». Un morceau qui témoigne de la diversité des horizons musicaux du pays.
A – Star – Hozana ft. Samarino
Réunis à Kinshasa pour l’occasion, le ghanéen A-Star et le congolais Samarino nous délivrent ici un clip ultra-énergique. « Hozana » est un titre bilingue où les deux artistes nous font la morale : « les enfants, respectez les parents » ! La complicité entre les deux artistes se retrouve jusque dans la chorégraphie, qui mêle subtilement les danses ouest-africaines et congolaises en vogue.