Le label Born Bad Records rend hommage à la bossa-nova avec la compilation Tchic, tchic , French Bossa Nova 1963-1974 qui sortira le 17 juillet.
Une décennie en chanson, c’est ce que nous donne à entendre Tchic, tchic , French Bossa Nova 1963-1974, résultat d’une réappropriation culturelle, qui passe par les Etats-Unis, et s’enrichit en France. Révolution musicale, toujours aussi prégnante, la bossa nova est née à Rio. Depuis la révolution de ce genre musical à la fin des années 1950, l’évidence des influences brésiliennes sur la chanson française a été mise en exergue.
En 1958, Joao Gilberto, l’un des créateurs de la bossa-nova enregistre « Chega de Saudade », que les patrons du label Philips n’accepteront pas. Le directeur du marketing, qui, lui, y croit, fait presser secrètement trois mille 78-tours, et les distribue à la sortie des collèges à Rio. Et c’est un raz-de-marée.
La bossa nova va arriver à Paris par le canal historique (Pierre Barouh, Baden Powell, Moustaki…), le canal « guitare-voix », mais aussi une armée d’artistes moins exposés, qui ont fait de la Musica popular brasileira (MPB) un axe de prosélytisme au service d’un mode de vie brésilien cool et métaphysique, moderne et métissé. Certains avaient été séduits corps et âme par les langueurs poétiques de la bossa, d’autres n’avaient envie que de s’amuser, et puis il y avait ceux qui aimaient l’hybridation américaine, jazz-bossa, jazz-samba.
Cette compilation propose 22 perles rares de plusieurs artistes français comme Isabelle Aubret, Isabelle de Funès, Jean-Pierre Sabar ou encore l’américaine naturalisée française, Marpessa Dawn.
« Par le style, la cadence, pour tout, c’est de la samba. Au tout début, on n’appelait pas encore ça de la bossa-nova, nous chantions « une petite samba faite d’une seule note (Samba de uma nota so). La discussion sur les origines de la bossa-nova est donc inutile. »
Joao Gilberto
Le label Born Bad Records dévoile 22 titres de la bossa et de ses dérivés de Rio de Janeiro à la France sur sa compilation qui sortira le 17 juillet.