Sur son nouvel album Blue, le Sud-Africain Buli présente une musique électronique éthérée, entre abstract hip-hop et bass music. Discussion avec l’intéressé.
Crédit photo : Anthony Bila
« Tout a commencé quand j’ai entendu ‘Cola’ de Toro Y Moi en 2014 », introduit Shibule Ndhambi alias Buli lorsqu’on lui demande ce qui a allumé la mèche de son intérêt pour la musique électronique. En quête de nouveaux sons mélodieux de la même trempe, il se laisse inspirer par des artistes internationaux, mais surtout locaux, pour façonner son propre son. Si ce style aussi atmosphérique peut paraître peu commun lorsque l’on parle de musique sud-africaine, la scène est pourtant bien présente. « De mon point de vue, la scène est visible, confirme-t-il, mais peu de gens y prêtent attention. Il y a de nombreux artistes qui font des choses incroyables. Cette scène a juste besoin de l’attention qu’elle mérite. »
De ses machines, Buli parvient à extraire des morceaux instrumentaux introspectifs. « La musique a toujours été la meilleure manière pour gérer mes émotions, nous dit-il. Comme la mienne est majoritairement instrumentale, j’essaie d’y injecter ce que je ressens, en l’absence de mots pour transmettre mon feeling.» Également inspiré par d’autres formes d’art locales, le deep et mélancolique Blue est donc une belle surprise, construite sur les fondations de deux morceaux en particulier : « ‘Summer Nights’ et ‘Float’ sont les deux premiers morceaux que j’ai composés pour cet album. Ils sont la raison même pour laquelle il y a aujourd’hui un LP. »
L’album sortira le 17 avril 2020, en précommande dès maintenant.