Neptune Terminus
Youssoupha
Le rappeur effectue son grand retour avec un sixième album, toujours aussi engagé qu’à l’époque de Noir Désir, sorti en 2012. Dans le clip d’« Astronaute », Youssoupha arrive tel un messie, vêtu d’une combinaison spatiale. Le rappeur y dénonce les violences policières : « La police d’ici se prend pour RoboCop. » Cet album est sûrement le plus personnel de sa carrière, comme l’illustre l’omniprésence de son fils au sein de ce projet : « J’en parle dans le titre qui s’appelle “Mon roi”. Il y a toujours un complexe d’être un bon père. Et là, je voulais passer ce message: « Ne cherche surtout pas à être comme moi et ne cherche surtout pas à être parfait.” C’est ça la transmission, je te transmets des émotions mais sûrement pas une manière d’être. On réinvente chacun sa vie à sa manière. » Il affirme également être très décomplexé dans cet album : « J’accepte de ne pas être parfait. Ce qui était un mantra à l’époque où je voulais absolument que tout se tienne, faire mes disques, être une personne irréprochable, hé bien il y a un nouveau gimmick qui revient dans cet album et c’est : Je n’ai pas choisi d’avoir raison. J’ai choisi d’être heureux. » Youssoupha est ainsi accompagné par plusieurs artistes, prônant également le bonheur, à l’instar d’Imani dans « A chaque jour suffit sa peine », Jok’Air dans « Après-Soirée », Josman dans « Collision », Lefa et Dinos dans « Kash » ou encore Gaël Faye dans « Interstellar », dans lequel Youssoupha répète inlassablement : « N’ayons pas peur d’être heureux. »
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An East African Journey
Omar Sosa
Omar Sosa explore les timbres et les cordes de Madagascar à l’Éthiopie, en passant par le Burundi et l’île Maurice. « Je dis toujours que Cuba est une province d’Afrique », plaisante Omar Sosa, dont le nouvel album est un voyage musical à travers sept pays d’Afrique de l’Est, à la recherche de points communs et de connexions grâce à de riches collaborations. Il déclare : « L’Afrique est bien plus que des tambours. L’Afrique exporte le tambour comme principal drapeau de l’Afrique. Et oui, c’est génial ! Mais l’Afrique possède de magnifiques instruments à cordes mélodiques.» Accompagné de l’ingénieur du son Patrick Destandeau, Omar a rencontré et enregistré avec huit joueurs d’instruments à cordes traditionnels, dont le Malagassey Valiha à dix-huit cordes, le Krar éthiopien et le Nyatiti kenyan.
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Dual
Smadj
L’artiste ne cesse d’explorer le monde de l’électro-jazz, mêlant vibrations orientales et occidentales. Dans son neuvième album, du Portugal à Istanbul, en passant par Montreuil, le directeur artistique a composé toute sa vie dans l’exil : « Je suis né en Tunisie mais j’ai grandi à Paris, vécu à Londres ou Istanbul, pendant huit ans. Paris encore, puis Lisbonne également, le tout rythmé par vingt-cinq années de voyages autour de la musique et des tournées…» Désormais installé au sein de village de Bourgogne, Smadj rend hommage à tous ces pays, qu’il s’agisse des répertoires turc ou arménien ou des traditions locales de Lisbonne concernant la guitare portugaise : « L’empreinte musulmane y est encore très importante. La ville accueille également de nombreux musiciens de ses anciennes colonies. J’y ai rencontré beaucoup d’artistes africains, du Mozambique, côtoyé des orchestres métissés, des joueurs de kora…» Joueur de oud, il est également très influencé par la musique égyptienne, irakienne et syrienne. Ce nouvel album est donc à l’image de toute cette fusion : « J’aime assembler des genres qui s’opposent. J’aime bâtir des ponts entre les contrariétés. »
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Soleils
Sarah Maison
Cet EP tombe à pic pour nous apporter un peu de joie en ces temps monotones. Celle qui se définit comme « l’amazone qui s’insinue dans vos nuits d’ivresse, la cerise interdite sur vos baklavas du dimanche; semi pythie hallucinée sur les hauteurs de l’Atlas, semi impératrice folklorique à l’abri d’un haut volcanArverne» chante l’amour et ses questionnements, comme dans le titre « J’avais pas compris ». » Elle déclare, à propos de ce nouveau projet : « J’ai laissé mon coeur parler, j’espère que vous y trouverez du réconfort et de l’amour, il a été fait dans le dépassement de soi et la confiance en la vie. Puissent mes soleils éclairer votre lanterne, en toute modestie, peu importe d’où vous les regarderez et écouterez. » Basse, cordes orientalisantes, flûte, guitare et synthés se marient parfaitement dans cette symbiose parfaite entre l’Europe et l’Afrique du Nord.
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Amapiano Selections
Teno Afrika
Teno Afrika rend hommage à l’amapiano avec son nouvel album, réunissant plusieurs morceaux futuristes, enflammant actuellement tous les mélomanes d’Afrique du Sud. Il s’agit ainsi de revenir sur les traces du plus jeune mouvement de musique électronique d’Afrique du Sud, longtemps considéré comme un sous-genre hybride de la house. Teno Afrika explique : « J’ai commencé à suivre l’amapiano en 2016 parce que je voulais explorer la façon dont il est produit. Il n’était pas pris au sérieux dans notre pays. » Amapiano Selections permet donc de nous initier à l’histoire musicale de l’Afrique du Sud, par le biais du kwaito et de la deep-house, en passant par le jazz et le gospel. Lutendo Raduvha, de son vrai nom, a ainsi passé la majeure partie de sa vie à se déplacer entre différents townships de la périphérie de Johannesburg et de Pretoria, dans la province du Gauteng, pour s’imprégner du genre.
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