Leur nouveau single « Olooh, a War Dance For Peace » annonce la sortie de leur quatrième album, Black Ants Always Fly Together, One Bangle Makes No Sound.
Le Kasaï Allstars est de retour avec le titre « Olooh, a War Dance For Peace ». Au sein d’un clip réalisé par Patrick Zoom et filmé non loin de Kinshasa, le collectif congolais rend hommage à une tradition ancestrale ayant lieu dans plusieurs villages : « Lorsqu’un problème survient parmi les villageois, ils cherchent une solution pacifique en exécutant une danse guerrière traditionnelle, les armes à la main. Cette danse servait à signaler la fin des hostilités, elle est désormais utilisée pour résoudre les conflits. » Ces rituels ont été interdits en raison du caractère prétendument érotique et païen de certaines danses. La majorité de leurs textes sont également inspirés de mythes ainsi que de proverbes, à l’instar du nom de leur album, signifiant : « Les fourmis noires volent toujours en groupe, un seul bracelet ne peut pas produire de son. » Cela renvoie ainsi à : « L’union fait la force. » Cette devise universelle est également celle nationale de la Bolivie, de la Bulgarie, de la Géorgie, de Haïti ou encore de la Belgique.
Ce collectif est donc né à la suite de la fusion de cinq orchestres, tous originaires de Kasaï. Il s’agit d’une région congolaise, faisant la taille de l’Hexagone. Cette quinzaine de musiciens appartient également à cinq groupes culturels différents. Ces derniers étaient perçus comme incompatibles, en raison de la diversité de leurs mœurs. Néanmoins, le collectif n’a cessé de prouver que leur art détient la capacité de transcender à la fois les barrières culturelles et linguistiques. Depuis 2005, ce collectif connaît un succès grandissant, étant parfois perçu comme avant-gardiste sur la scène rock. De nombreux artistes, au sein du monde entier, les soutiennent, à l’instar de l’Argentine Juana Molina, de l’Américain Saul Williams ou encore de l’Islandaise Björk.
Leur nouvel album accueille — pour la première fois — le guitariste Mopero Mupemba à la réalisation, dont la plume est également derrière la moitié des chansons. Nous y remarquons également la présence de la chanteuse Bijou, ayant récemment rejoint le collectif, aux côtés des vocalistes Muambuyi, Kabongo, Mi Amor ainsi que Tandjolo. La musique électronique y côtoie la guitare électrique, les percussions, les pianos, les tambours ainsi que les xylophones. Cet album enregistré à Kinshasa, avant d’être mixé à Bruxelles par Greg Bauchau ainsi que Vincent Kenis, met parfaitement en évidence la pluralité des musiques traditionnelles au sein d’une même ville, s’inspirant des cultures des Luba, des Songye ou encore des Tetela.
Retrouvez Kasaï Allstars dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.
L’album Black Ants Always Fly Together, One Bangle Makes No Sound sortira chez Crammed Discs le 30 avril 2021.