L’artiste spoken word a dévoilé trois singles, tous dans la veine de l’engagement social, politique et émotionnel des Last Poets.
Au cours de ses cinquante années de carrière, Abiodun Oyewole a été poète, auteur, enseignant et surtout membre fondateur du groupe américain The Last Poets, composé de poètes et de musiciens issus du nationalisme noir du mouvement afro-américain des droits civiques de la fin des années 1960. « C’était une période très chaude en termes de conscientisation », nous avait raconté Abiodun lors d’une interview. « On se rendait compte de l’hypocrisie ambiante. On voulait faire quelque chose contre ça. Malcom X était vraiment le fer de lance pour beaucoup de penseurs indépendants. On était presque, d’une manière poétique, ses disciples. »
L’œuvre du groupe, composé de vers incendiaires et politiques et d’un accompagnement musical afrocentrique généralement inspiré du jazz, a eu une influence considérable, certains disant même qu’il a posé les bases de l’émergence du hip-hop. Après plus d’une douzaine d’albums, le groupe est retourné en studio après l’élection de Donald Trump pour livrer le fougueux et particulièrement pertinent Understand What Black Is en 2018, et Transcending Toxic Times en 2019.
Après toutes ces années de luttes, ce nouvel album sera le projet d’un homme « non pas en colère, mais plus âgé et plus sage, qui réfléchit à sa vie et à ses quêtes spirituelles ». Trois singles de l’album sont d’ores et déjà disponibles : le réflexif « My Life », « Harlem », qui nous emmène dans son quartier natal, et « Occupy », un hymne politiquement chargé.
Gratitude d’Abiodun Oyewole, disponible le 4 février.