Chaque mercredi, du 23 novembre au 21 décembre, le festival Africolor et Vladimir Cagnolari ressuscitent les architectes de l’indépendance africaine, de Lumumba à Lalla Fadhma N’Soumer.
« Et si le temps d’un récit, le père de l’indépendance malienne Modibo Keita reprenait vie ? Et si Patrice Lumumba, héros national de la République Démocratique du Congo (RDC), vous racontait lui-même la libération du pays et sa mort précipitée et brutale ? » C’est ce que vous propose le festival Africolor, dont la 34e édition accueille à nouveau Les Mercredis des indépendances. Créés en 2020, ces représentations théâtrales et musicales écrites et mises en scène par Vladimir Cagnolari vous font redécouvrir de manière originale l’histoire des luttes indépendantistes africaines. Chaque mercredi, l’âme et la voix d’un leader du combat anticolonialiste s’animent sur les planches de la Marbrerie de Montreuil. Accompagnés d’une guitare ou d’une kora, les pionniers de l’Afrique libre content eux-mêmes leur dur combat, leurs brillantes réussites et parfois leurs échecs cuisants.
Pour lancer cette saison, le public aura le plaisir de retrouver le comédien Emil Abossolo – dans le rôle de Patrice Lumumba, accompagné par le chanteur et guitariste congolais Jocelyn Balu. “Une comète, un espoir et un idéal pour l’Afrique » dont les rêves et les ambitions pour un Congo libre seront annihilés à son exécution, six mois à peine après l’accès à l’indépendance du pays en 1960. La guitare laisse ensuite place à la kora de Senny Camara et la voix de Nicolas Mouen, ou plutôt Léopold Sédar Senghor. Armés de la force de ses mots et d’une volonté inébranlable, l’éminent poète devenu président nous livre en prose le périple du Sénégal vers la libération. «Le président qui disait non » Sékou Touré et l’indépendantiste déchu Modibo Keita reviendront aussi d’entre les morts. Interprétés par Emil Abossolo sur les notes des cordes de Fousseyni Fakoly Doumbia, les pères de la Guinée et du Mali libres témoignent de deux trajectoires, entre panafricanisme et destins funestes. Pour clôturer la série, la comédienne Évelyne El Garby Klaï aura l’honneur d’incarner la figure résistante kabyle Lalla Fadhma N’Soumer. Symbole parfois oublié de la lutte des populations de l’Algérie coloniale, elle raconte ses combats, du champ de bataille à son incarcération, au rythme des mélodies de Ali Amran.
Les cinq Mercredis des indépendances se tiennent du 23 novembre au 21 décembre à la Marbrerie de Montreuil. Retrouvez plus d’informations et réservez vos places ici.