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Hermon Mehari se remémore l’Erythrée dans l’album Asmara
Hermon Mehari. Photo Tony Tixier.

Hermon Mehari se remémore l’Erythrée dans l’album Asmara

Le trompettiste érythréen Hermon Mehari marie jazz et folklores locaux dans son troisième album solo Asmara, un hommage nostalgique à sa terre d’origine disponible le 18 novembre.

Asmara est sans doute l’album le plus intime du trompettiste américano-érythréen Hermon Mehari. Portant le nom de la capitale de l’Erythrée – un petit pays au bord de la mer Rouge, cet opus explore enfin les sonorités qui ont bercé l’enfance du jazzman. Né aux Etats-Unis, Mehari y étudie le jazz et se fait connaître avec le groupe Diverse. En 2017, son premier projet solo Bleu est très bien reçu et démontre un talent indéniable. Il emmène ensuite le jazz vers d’autres dimensions avec A Change For The Dreamlike en 2020. Enregistré en France lors du confinement, ce disque est contrasté, avec un line-up éclectique, notamment le pianiste Tony Tixier et le producteur electro Hugo LX. Ces collaborations s’aventurent en territoires nouveaux, comme le hip-hop lo-fi et le downtempo, tandis que des titres tels que « A Conversation With My Uncle » sondent les origines du musicien. Et après Arc Fiction, un album commun avec le pianiste italien Alessandro Lanzoni, Hermon Mehari dévoile Asmara.

Pris d’une « sensibilité introspective », Mehari livre un album entièrement dédié à son pays. Il se lance dans une étude des sons traditionnels erythréens et en sort huit pistes. Fier de ses racines abyssiniennes dans « Call Me Habesha », il évoque son père dans « Who Dared It », une composition vibrante dont le titre rappelle la ville où son père est né. Il se souvient aussi de son voyage en Erythrée à l’âge de 5 ans dans « I Remember Eritrea » : « c’est des images que j’ai dans la tête et des histoires qu’on m’a transmis à travers les années » confie Mehari à propos de ce duo avec le vibraphoniste new-yorkais Peter Schlamb. 

Le trompettiste invite également une vocaliste, qu’il présente comme « une légende de la musique eythréenne ». Il s’agit de Faytinga, une chanteuse et activiste native d’Asmara, qui offre le magnifique « Tanafaqit », un chant nostalgique. La chanteuse est en exil loin de son pays et comme lui, elle espère pouvoir rentrer un jour. Mais « l’Erythrée est dans une situation difficile, sous dictature pendant 30 ans […] Les gens ne peuvent pas parler librement. C’est un des pays les plus pauvres du monde. Donc c’est un morceau d’espoir » explique Hermon Mehari. Face à la guerre qui dévaste actuellement le pays, notamment la région du Tigré, l’album Asmara est une déclaration d’amour à l’Erythrée, pleine d’espoir pour le futur de son peuple.


Asmara sera disponible le 18 novembre.

Écoutez « Who Dared It » dans notre playlist Songs of the Week.

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