Le label espagnol et le producteur colombien se plongent dans ce riche moment d’histoire musicale des années 1960.
Le « surf » est un rythme basé sur les mouvements d’un surfeur sur une planche de surf, popularisé par les Beach Boys. Le Venezuela n’a pu échapper à l’influence du genre, qui s’est développé dans le monde entier. Les quelques programmes radiophoniques consacrés à la musique pour la jeunesse lui ont accordé une large place, comme les programmes télévisés Ritmo y Juventud et El Club Musical. Ce dernier, conçu à l’origine pour mettre en valeur le groupe de Renato Salani, a eu l’idée d’inviter un jour Los Supersónicos à l’émission. Le groupe a fait un tabac et, à partir de ce jour, il a occupé la scène, invitant parfois d’autres groupes de Caracas et d’ailleurs dans le pays à se joindre à lui. Le producteur, musicien et chanteur colombien El Drágon Criollo et le label El Palmas, basé à Barcelone, explorent cette tendance vénézuélienne passée à travers une compilation de 11 tubes surf : Sabor Surf Compiled by El Palmas & El Drágon Criollo.
Dans la liste des artistes de la compilation, on trouve Los Impala, originaire de Maracaibo. The Trashmen sont aussi présents, apparaissent en 1964 à l’apogée de « Surfin’ Bird », cimentant l’amour du surf au Venezuela. Los Dangers et Los Blonder ont également fait partie de ce moment palpitant. Los Dangers étaient connus pour animer de nombreuses fêtes de jeunes. Soulignant la grande influence du groupe britannique The Shadows, omniprésent dans tous les groupes de jeunes vénézuéliens de l’époque, ils brillent ici par leur recréation de la chanson « Gonzales » (rebaptisée « González »). Los Blonder, de leur côté, étaient de loin les détenteurs du son le plus pur et le plus cristallin parmi les groupes de surf du Venezuela.
Sabor Surf Compiled by El Palmas & El Drágon Criollo, disponible le 5 novembre sur El Palmas Music.