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The Pan African Music Magazine
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DJ Doowap surfe sur sa propre vague

La DJ fera le pont entre Johannesburg et Paris en jouant à la Cité Fertile ce samedi pour l’événement Afroterra. Interview.

DJ, artiste, animatrice radio, ingénieure du son et coiffeuse artistique, Doowap est une personnalité sud-africaine qui n’aime pas rester immobile. Quand elle n’est pas occupée par ses DJ sets survoltés, elle produit sa propre musique, comme l’EP Mood Swings (2019) ou son dernier titre « Time Traveller ».

Pour nos lecteurs parisiens, ce weekend sera l’occasion de la rencontrer grâce au prochain événement de l’association Art’Press Yourself: Afroterra. En collaboration avec l’agence créative Son of Sneakers, l’événement aura lieu le samedi et le dimanche à la Cité Fertile à Pantin, mêlant conférences, workshops, concerts et DJ sets consacrés aux cultures d’Afrique et de la diaspora. Samedi dès 20h, la DJ sud-africaine prendra les manettes, suivie par Les Kolons, Marouan et Andy 4K. L’occasion pour PAM de poser quelques questions à l’artiste sur ses actualités, son sens de la fête et sa performance de samedi. 

À quoi t’es-tu attelée ces derniers mois ?

Au début de l’année, j’ai sorti mon premier clip, ce qui a été super enthousiasmant ! Il s’agissait d’un titre au vibe amapiano, avec l’un de mes rappeurs locaux préférés, Espiquet, et la chanteuse Koek Sista. Je suis super fière de moi, parce que ça a été autofinancé ! Et puis j’ai été en studio à faire beaucoup de musique, à travailler avec des nouvelles équipes. J’ai fait un peu d’amapiano mais je n’aime pas faire des choses qui sont à la mode maintenant, j’ai besoin de faire des choses qui vont arriver dans le futur. J’appelle même mon son « futur kwaito », ou kwai-wave. J’ai aussi travaillé aussi avec une fille qui s’appelle Money Baddoo, elle est vraiment géniale ! Voilà, c’est ce sur quoi j’ai travaillé et je compte sortir mon premier album à la fin de l’année. 

Que penses-tu de la réception de la musique sud-africaine en France en ce moment, et même en Europe ? 

L’amapiano est clairement une vague qui va toucher le monde entier, mais je suis vraiment surprise que beaucoup de gens en France ne connaissent pas ce genre ! De nombreuses personnes m’ont demandé ce que c’était depuis que je suis à Paris. C’est étonnant, parce qu’au Royaume-Uni par exemple, l’amapiano est en train de tout déchirer ! Tous nos meilleurs DJs et producteurs sont à Londres en ce moment. J’ai l’impression que le gqom était en train de faire son chemin, il était entré en Europe, mais il n’est pas allé jusqu’au bout. Mais je pense que l’amapiano va être emmené au plus haut niveau. Le fait qu’il ait tellement d’éléments de danse qui font le buzz sur les réseaux sociaux va l’aider à aller loin, et on voit déjà plein d’artistes voyager à l’étranger, alors que les artistes de gqom ne voyageaient pas autant, il n’y en avait qu’un ou deux qui portaient le genre. 

Qu’est-ce qui fait une bonne fête sud-africaine ? 

Une bonne fête sud-africaine commence par un braai (barbecue), où on fait cuire de la bonne viande. Et puis une autre bonne chose à propos de la fête en Afrique du Sud, c’est évidemment la danse. Personne n’a peur de danser ! Très souvent, lorsque je joue à l’étranger, les gens ne dansent pas vraiment, soit ils sont debout et ont l’air trop cool, soit ils sont trop nerveux. Mais en Afrique du Sud, les gens s’en fichent ! Enfin, un autre aspect de la chose est… l’alcool (rires). Tu sais qu’en Afrique du Sud, l’alcool est un problème ! Donc les gens s’allument et font la fête pendant des heures, des heures et des heures. 

Peux-tu nous parler de la figure du DJ en Afrique du Sud ? 

Le DJ est super important ! C’est pour ça que tant de producteurs deviennent d’abord des DJs pour pouvoir pousser leur son. Je ne connais même pas d’autre moyen de promouvoir de la musique sans DJ. Je pense que les DJs jouent un rôle énorme dans le développement de n’importe quel genre, et particulièrement en Afrique du Sud. Les gens vouent un culte aux DJs là-ba.

Que peut-on attendre du DJ set que tu vas jouer samedi ?

Mon DJ set, ça va être le feu ! D’abord, j’ai des danseurs géniaux, qui connaissent tous les pas d’amapiano. On a fait quelques répétitions et on va venir avec des flammes ! Pour moi, il ne s’agit pas seulement du DJing, mais aussi de la performance. Au niveau de la musique, ça va être bien percussif. Je vais jouer les derniers morceaux fous d’amapiano, peut-être un peu d’afro-house, et je pense que je commencerai probablement par un peu de kwaito pour faire monter l’ambiance graduellement. En gros, ça va plus ou moins changer votre vie. 

Quels sont tes prochains projets ? 

Autres que mon album ? La domination mondiale.

DJ Doowap jouera samedi 21 août dès 20h à la Cité Fertile, 14 Avenue Édouard Vaillant, 93500 Pantin. Toutes les informations sur l’événement Afroterra part Art’Press Yourself sont à retrouver ici.

Doowap – Time Traveller ft. Koek Sista & Espiquet (Official Music Video)
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