Avec « Amewuga », le rappeur Elom 20ce nous rappelle que du chaos peut naître l’espoir et la beauté.
Après le clip de « Poings d’interrogation« , extrait de son 4ème album, le rappeur togolais nous présente le court métrage qui met en image la chanson « Amewuga ». C’est le titre éponyme de son album coups de poings, dans lequel Elom 20ce use de son flow percutant pour nous rappeler que « l’être humain a plus de valeur que les biens matériels ».
D’actualité et pourtant écrit avant la crise sanitaire du Coronavirus, le court métrage raconte les effets dévastateurs de l’homme sur son écologie. Réalisé par Elom 20ce, l‘histoire se déroule en 2092 à Anyigba (la terre en éwé), ville dans laquelle la pollution est à son comble, où certaines compagnies commencent à faire le commerce de l’air pur. La vidéo s’ouvre avec trois danseuses : Anique Ayiboé, Germaine Sikota et Estelle Foli qui sont à l’agonie. Nous voyons ensuite Noukpékpé Makpézan, l’esprit à craindre en langue éwé, envoyé par les ancêtres sur terre pour venir en aide aux danseuses. La suite de l’histoire est contée par le chanteur Dama Damawuzan, un des grands de la musique soul et funk des années 70, aussi crédité sur le titre « Agbe Favi ».
Tournée entre Aného (Togo), et Ouidah (Bénin), la première partie du clip a été tourné en un plan séquence. Comme à son habitude, Elom ne néglige pas la touche esthétique : des costumes Asrafobawu en Bogolan et Kenté, aux lunettes futuristes créées par Emerson Lawson (assistant) et Dodo Adogli (cadreur et monteur). Cet épisode, le deuxième dévoilé, est en fait le prologue de la trilogie. « Poings d’interrogation » déjà sorti, en était quant à lui le 3ème volet. Elom 20ce a souhaité raconter l’histoire par la fin pour nous dire que des ténèbres jaillissent souvent la lumière et que la fatalité n’existe pas.