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Mangwana, le roman d’une vie : et Sam devint OK… Jazz !
Daniel Ntesa dit Ntesa Dalienst et Sam Mangwana dans l'OK JAZZ

Mangwana, le roman d’une vie : et Sam devint OK… Jazz !

Sam Mangwana, voix d’or de la rumba, poursuit le récit de son parcours. Après sa rupture avec les Maquisards, sa vie et sa voix le jettent dans les bras de l’autre monument de son temps, Franco et son orchestre, le TP OK Jazz.

Nous avions laissé Sam Mangwana marchant seul dans les rues de Kinshasa, après son départ des Maquisards qu’il avait pourtant cofondés. Mais l’homme a de la ressource, et sa voix et ses talents d’écriture lui permettent de se réinventer. Electron libre, il s’assume donc seul et enregistre ses premières chansons en solo, non sans succès. Mais dans la bataille que se livrent les orchestres pour dominer la scène, sans doute cette posture ne pouvait trop durer. D’autant plus que Franco, le sorcier de la guitare alors en pleine possession de ses moyens (qui étaient vastes), vient frapper à sa porte. Après L’African Fiesta de Rochereau, Sam s’en va chez la concurrence : il chantera dans l’OK jazz de Luambo. Une nouvelle page de sa vie s’ouvre…

Avant que l’OK Jazz ne te contacte en ce début des années 70, il me semble que vous vous connaissiez toi et Franco, et même qu’il t’avait repéré depuis tes débuts. 

Un jour de 1963, deux semaines après mes débuts avec Rochereau, Franco est venu nous voir jouer dans un bar qui s’appelait Chez Là-bas, car quand l’OK Jazz ne jouait pas, Franco venait voir Rochereau jouer et vice-versa, parce qu’ils s’estimaient… il y avait alors une saine concurrence, vraiment loyale. Et donc, Franco était là avec sa femme, et pendant la pause il m’appelle et me dit : « ma femme veut te dire quelque chose« . Elle s’appelait Pauline Masuba, et elle me dit « petit, Rochereau a de la chance d’après ce qu’on entend, tu dois t’accrocher à lui, c’est un bon maître pour toi ». C’est la première fois où je suis venu tout près de Franco. Après, dans ma traversée du désert, quand je n’étais pas payé chez Rochereau, je me suis dit que je devais aller taper à la porte de l’OK Jazz pour voir s’ils pouvaient me prendre. 
Mais comment Rochereau peut faire ça ? me dit Franco. Comment tu fais pour vivre ? 

— je suis dans la rue. 

Franco appelle son comptable et il lui dit : « ce petit, je l’aime bien, on doit l’encourager, donnez-lui pour moi un salaire de 20.000 Francs par mois. Chaque mois, il va se pointer pour prendre cet argent pour l’encourager, je n’aime pas voir les musiciens dans la galère ».

Au bout de deux mois je me suis dit que ce monsieur devait avoir besoin de moi. Alors je suis retourné le solliciter. Et Franco m’a invité à une répétition. On a répété un morceau. Alors Rochereau a lancé à la presse : « j’ai appris que mon poulain répète avec l’OK Jazz, mais je crois que nous avons un accord qui dit que personne ne peut prendre le musicien de l’autre sans autorisation ». Alors Franco s’est cabré et il m’a dit : « écoute petit, je peux pas le faire, nous avons un accord entre nous musiciens congolais ». C’est comme ça que j’ai raté ma première entrée dans l’OK Jazz, et quand le décret concernant l’expulsion des mouvements socialistes est tombé (lire épisode 2), plus la proposition de l’orchestre Los Patchichas, je suis parti à Brazza. C’était en 1964. 

Franco TPOK Jazz – Toyeba Yo

Voilà pour votre première rencontre, mais revenons à ce début des années 70 : l’aventure aussi glorieuse qu’éphémère des Maquisards est terminée, et tu commences à enregistrer des chansons en ton nom, et sur ton propre label. Comment recroises-tu le chemin de Franco ?

J’avais signé chez Decca France un de mes disques, dont je gardais les droits d’exploitation sur le Congo. Je rentre donc à Kinshasa où j’avais ouvert une petite boutique de disques avec mon label Sonora, ça marchait bien… et puis un jour je vois Simaro et Brazzos, les grands piliers de l’OK Jazz. Ils sont arrivés avec le grand bus de l’orchestre : c’était pour m’impressionner et préparer l’opinion publique (tout le quartier se demandait pourquoi ils étaient chez moi). Une fois à la maison, ils m’ont dit : « nous sommes venus te parler d’un projet : on ne dit pas que tu vas faire partie de l’OK Jazz, mais on voudrait que tu enregistres avec nous parce que nous avons vu avec Franco que ce style qui associait beaucoup de chanteurs à la fois c’est devenu trop monotone. Rochereau commence à nous damer le pion sur le marché, on veut que tu viennes faire chez nous un style de chanteur solo avec l’OK Jazz à l’accompagnement, est-ce qu’on peut se voir demain au bureau ? ». Et je me pointe là-bas et je trouve Franco qui m’embrasse. 

Je crois, me dit-il, que le moment est venu pour ton intégration dans l’OK Jazz. Quelles sont tes conditions ? 

Je suis déjà devenu la bête noire de la presse congolaise : on m’a collé l’étiquette du mercenaire… 

Je disais ça parce que c’était un sacrilège d’aller du style Rochereau vers un autre genre de musique, pour les mélomanes c’était une trahison. Franco me dit :

— Écoute c’est maintenant ou jamais. Tu es devenu un des favoris du public. Moi je vois ta carrière à toi… 

Et c’est vrai Franco, c’est quelqu’un qui aimait s’entourer de beaucoup de talents sans jalousie. Il offrait l’occasion à tout le monde parce qu’il avait ce cœur-là, il avait ce côté businessman. Je lui demande :

— Et la presse ? 

— Écoute Sam, tu as quel âge maintenant ? Moi quand j’ai commencé j’avais quinze ou seize ans, et je me suis tellement battu pour arriver où je suis. Prends ton courage ! Quelles sont tes conditions ? 

— J’ai pas de conditions à te donner. 

Alors il appelle son homme de main qui s’appelait Jean-Jean, et lui dit : « Sam laisse sa voiture ici, tu prends Sam dans la tienne et je vous suis ».
On m’a emmené dans un garage qui s’appelait Difco (qui distribuait des Volkswagen et tout) et Jean-Jean me dit : « écoute le patron rentre dans le garage pour arranger un petit problème, il arrive ». On attendait, et voilà Franco qui sort avec une Volkswagen pimpant neuve et qui me dit : « Sam c’est pour toi, tu peux la ramener chez toi. Prends, c’est sans condition, tu es quand même mon petit frère. On se verra demain ! » Tu te rends compte…

C’était pour me mettre l’eau à la bouche. Et j’ai commencé à rouler avec la nouvelle voiture. Et On a commencé les répétitions… Franco annonce qu’on va jouer dans deux semaines, et il publie ça dans la presse. Et là, toute la presse de Kinshasa tombe sur moi. « Voyez, on a dit que cet Angolais c’est un mercenaire », ils ont raconté toutes sortes de choses sur moi ! Pendant ce temps, on répétait dans le complexe de la foire nationale, et on enregistrait tout car l’OK Jazz avait un véritable studio mobile avec lequel ils enregistraient tous les live, pas pour les sortir, mais pour contrôler notre travail. Le jour du concert approche. Il y a des supporters qui m’ont fait parvenir des lettres anonymes disant : « si tu chantes dans l’OK Jazz on va mettre le feu à ta maison, la maison de ton papa, à toutes ses boutiques…. Tu verras, après le concert on va te ramasser ».  Alors j’ai tiqué… et je ne me suis pas pointé au concert, j’ai fui. J’ai eu peur. L’OK Jazz a attendu, ils ont joué sans moi. Dimanche s’est passé, lundi, mardi… Franco m’envoie Jean-Jean pour me convier chez lui, il me dit « Franco n’est pas fâché, il te comprend. Viens manger chez lui ce soir ». Alors j’y suis allé. Il avait une grande résidence, une table de 24 personnes dans la salle à manger, et du luxe hein, en marbre et tout, et on n’était qu’à deux à cette table, juste nous deux. On nous a servis. 

Sam, je comprends. Mais c’est le moment où jamais, commence-t-il.

J’ai pris la bande qu’on avait enregistrée pendant les répétitions et comme la presse a beaucoup critiqué, je suis allé voir le ministre de l’information, pour voir s’il ne pouvait pas faire passer un mot d’ordre pour qu’on arrête ce tapage parce que ça tue le travail de l‘OK Jazz. Et le ministre m’a demandé d’écouter cette bande. J’ai fait écouter la bande au ministre. Il a dit : « écoute Franco, sors cette musique-là ». J’ai dit que ce n’étaient que des répétitions, mais il a insisté : « Sors-le pour en faire un démenti aux gens qui veulent saboter ton travail avec Sam ». 

Là-dessus, Simaro et Brazzos arrivent et nous allons dans son bureau : il raconte son entretien avec le ministre et continue : « ce soir, je voyage à Bruxelles pour sortir les bandes qu’on a faites en répétition ». Simaro et Brazzos protestent, mais Franco qui était le patron n’en démord pas. Et il ajoute : « en guise de mes félicitations par rapport à ce travail, j’ajoute une voiture à Sam et je lui donne un chèque : il peut aller se reposer à Paris ou à Bruxelles pendant que je prépare la sortie du disque ». Il m’a donné un chèque sans montant ! Je ne pouvais plus être tranquille à Kinshasa, où dans la rue on me traitait de mercenaire. Et Franco est parti à Bruxelles, il est revenu et il a mis le disque sur le marché.

C’est tout le monde qui voulait ce disque-là. Je me rappelle, les chauffeurs de taxi allaient acheter les disques en gros pour vendre dans leurs voitures. À cette époque, il y avait même des tourne-disques de voiture qui tremblaient un peu, et les taxis en profitaient pour faire écouter et vendre des disques. Ça marchait tellement que c’est là ou Franco (avec lequel je n’avais d’ailleurs pas encore signé de contrat), me dit : « à part le salaire que tu as, en tant qu’interprète tu auras deux makuta (deux dollars) par disque vendu ». Il était tellement bon. Donc j’avais plein d’argent (il rit). 

Tu te souviens des chansons de ce premier disque avec l’OK Jazz ?

La première composition c’était de Simaro, qui s’appelait « Mabele ».

« Mabele » c’est-à-dire, « la terre ». C’est une chanson qui est une profonde méditation, sur la vie, la mort… Est-ce que tu peux nous raconter la première fois que tu l’as découverte ?

Oui, quand j’ai lu ce texte, j’en suis tombé amoureux, pour moi ce n’était plus la chanson de Simaro, je l’ai chantée à ma manière et ça a surpris tout le monde parce que c’était la première fois qu’un chanteur chantait en solo dans le style OK Jazz. Alors à chaque fois que je donnais un couplet, je voyais Franco derrière moi faire à tous les musiciens « chhhhh », c’est-à-dire il faut baisser, laisser passer la voix de Sam, après il arrivait avec sa guitare tellement imposante, avec ses interventions dont il était le spécialiste. Voilà.

Ce disque, publié en 1974, reprend l’enregistrement de Mabele (Ntotu) de 1972.

C’était quoi d’ailleurs le génie de Franco et de son OK Jazz ?

Franco, quand il tenait sa guitare, ça excitait tout le monde. Je ne sais pas pourquoi, mais il avait ces notes qu’ils posaient et qui excitaient le groupe. Moi je me disais « mais, ce monsieur, d’où il tire son inspiration ? ». À chaque fois que j’allais chez lui ou bien dans son bureau, il écoutait de la musique classique et moi aussi j’aimais les musiques instrumentales. Franco était beaucoup dans le folklore du Congo et dans la musique classique. Et puis, il y avait cette copine de Vicky Longomba : son papa était député, au Congo Brazzaville. Cette dame piquait les disques de son papa : des disques de l’Amérique du Sud, du tango et tout ça là, elle les apportait à Kinshasa pour que Vicky répète les mêmes mélodies en lingala, et c’est là je crois que Franco a piqué ce style sud-américain… sa façon d’accompagner les boléros, j’espère que tu as déjà écouté les boléros de Franco ?

Ah… ils sont magnifiques.

Voilà ! Alors, ce style est parti de là. Car avant de connaître cette histoire je me disais : « comment un Africain-Congolais, de 17 ou 18 ans pourrait avoir cette mélodie en tête ? C’est impensable ! » Donc c’est de là que venait l’inspiration du boléro de Franco. Les musiciens du Congo étaient tellement curieux, ils avaient cette ouverture d’esprit, et puis tout fonctionnait, ils revenaient, ils voyageaient, ils pouvaient écouter tant de choses. Il y a le son de Cuba et de l’Amérique latine, mais les musiciens congolais ont compris ça à leur manière, et l’ont adapté, et c’est ça qui a fait la rumba congolaise.

C’est prendre tout ce qui vient d’ailleurs pour le congoliser en fait.

Ah oui, parce que quand on a une culture dans le sang, on n’a pas peur de l’exposer. 

Parmi les chansons avec l’OK Jazz, il y en a une que tu interprètes magnifiquement, « Ebale Ya Zaïre ». Est-ce qu’elle date aussi de ces années-là ? 

Ah oui. Après « Mabele », « Où est le sérieux », il y avait « Ebale Ya Zaïre » : c’était cette succession de tubes que Franco et Simaro ont composée. « Ebale ya Zaïre » c’est le fleuve Congo (appelé à l’époque Zaïre, NDLR). C’est pour immortaliser le fleuve Congo : Simaro raconte un de ses amours, qui a pris le bateau, qui est en train de partir à l’intérieur du pays et dit : « s’il te plaît Jeanne, ne m’oublie pas, envoie-moi des nouvelles, pour que je sache que tu ne m’as pas oublié, pour que j’aie l’espoir que tu me reviendras un jour ». Voilà, c’est en quelque sorte une histoire romantique, mais avec des paroles bien profondes. Même quand on ne comprend pas le lingala, on sent qu’il y a quelque chose de romantique, dans le texte, dans la musique.

Franco & le T.P. O.K. Jazz – Simba Nkoni (Franco)

En 74, il y a le fameux match du siècle qui se passe à Kinshasa, il y a beaucoup de musiciens qui étaient associés à l’événement même si le combat Ali-Foreman a été un peu reporté. L’OK Jazz bien sûr a participé, tu étais de la fête ?

Oui, il y avait toute une panoplie d’artistes qui sont venus du monde entier : James Brown, Manu Dibango, Johnny Pacheco, Celia Cruz… beaucoup d’artistes, alors on s’est tous produits tour à tour sur la scène du stade du 20 mai, le plus grand stade de Kinshasa, et c’était merveilleux ! Ce jour-là, Franco avait misé plus sur le folklore. On a répété deux ou trois folklores comme ça, parce que Franco était vraiment enraciné dans le folklore de chez lui, son papa était de l’intérieur du Congo, il était tetela, sa maman était mukongo. 

Et donc ce soir-là, c’était le folklore donc tu chantais aussi en kikongo.

Oui. Moi je chante en kikongo puisque je suis mukongo d’origine. Mais dans le kikongo il y a des subdivisions des tribus, alors je peux te chanter en kintandu, parce que Franco est mukongo, mais dans sa région d’origine on parle le dialecte kintandu. Je me rappelle aussi avec Rochereau, avant qu’on entre en scène, je faisais rire les gens avec le parler de telle tribu, avec l’accent de telle tribu, on se servait de moi pour ça, je faisais rire l’audience avant qu’on commence à chanter avec Tabu Ley. Tu sais, nous sommes nés à Kinshasa, où il y avait tellement un mélange de cultures ! Mais je me rappelle, quand j’étais enfant, je ne pouvais pas parler lingala à la maison, il fallait parler kikongo et portugais et mon papa me disait : « écoute mon fils, le lingala, c’est dans la rue, mais quand tu es là, tu parles ma langue maternelle ». Je ne savais pas pourquoi papa faisait ça, je croyais qu’il était trop tribaliste ou régionaliste, mais c’était une manière de nous inculquer quelques valeurs qui n’existaient pas en lingala. Le lingala c’était la langue de la rue, de tout le monde quoi, mais pour éduquer son enfant, il fallait l’éduquer dans sa langue maternelle, c’est pourquoi à Kinshasa, chaque enfant parlait la langue de ses parents. C’est ça qui a fait de nous des hommes bien pensés.

Et je veux bien que tu nous parles aussi Sam, parce que c’était important à cette époque-là, des rapports qu’il y avait au Zaïre entre les musiciens et le pouvoir politique, et je dirais même plus précisément entre Franco et Mobutu ?

On est arrivé à un moment où le parti, le MPR, le Mouvement Populaire de la Révolution, passait des commandes aux musiciens les plus en vue, par exemple Rochereau, qui avait composé « Congo Avenir » et Franco, qui lui aussi chantait la politique, depuis les années 60, et pas seulement sur Mobutu. Je me rappelle une chanson qu’il avait lancée en 59/60, qui parlait du parti Abako de Kasavubu et autres (ici, Sam fredonne le début de la chanson) : il chantait sur un politicien qui disait : « on va arrêter tous les blancs » et Franco chantait « laissez-le faire ça, parce que les blancs ont vidé beaucoup de choses de notre pays, ils ont vidé les poules, ils ont vidé les œufs »… parce que quand les administrateurs blancs partaient faire des recensements dans les communes, etc. Les chefs de village réunissaient les œufs, les chèvres, pour offrir aux blancs qui venaient. Franco était nationaliste, mais tout ce qu’il a chanté sur Mobutu, c’étaient les commandes du parti MPR. 

Franco, Le T.P.O.K. Jazz – Votez vert

Donc d’après toi, il n’était pas proche de Mobutu ? 

Pas du tout. Pour moi, Franco n’a jamais été proche de Mobutu, c’est le MPR qui commandait des chansons de propagande à Franco, parce que Franco savait ce langage populaire, il était écouté, il était comique, il mettait un peu de l’humour pour accrocher le public, voilà. Franco n’a jamais été proche de Mobutu, non. Rochereau, c’était pareil, il recevait des commandes du MPR et tout ça là, ils n’ont jamais été proches, c’était des chanteurs populaires qui recevaient des commandes pour le parti. C’était un grand marché parce c’étaient des dizaines de milliers de disques que le parti commandait. Comme les marchés publicitaires : On a chanté Vé-Wéééé et la chanson « VW » (dont le titre est « Azda ») a fait tache d’huile dans toute l’Afrique noire, au point que, dans d’autres pays où on ne parlait pas lingala, on croyait que VW, c’était une femme. Mais VW, c’est une société, c’est la Volkswagen. Mais il a aussi chanté sur la bière Kronenbourg (avec Edo Nganga, ndlr). C’est une commande publicitaire que la marque, installée à Brazza, avait confiée à Franco car il était un chansonnier populaire. Donc quand le parti qui était unique commandait, il fallait profiter de ce marché, mais dire qu’ils étaient avec Mobutu, franchement, je te dis, non.

La semaine prochaine, celui qu’on appellera bientôt « l’international Sam Mangwana » nous racontera comment il a quitté l’OK Jazz pour reprendre son envol vers d’autres horizons… pas si lointains, puisqu’il retourne d’abord chez Rochereau.

Sam Mangwana et Le Festival des Maquisards
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