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The Pan African Music Magazine
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Patoranking : « Les bonnes choses arrivent par Three »

Patoranking sort son troisième album Three (trois), un projet aux dimensions panafricaines, qui résume sa vision du monde et ses engagements.

Patoranking, star internationale du reggae et faiseur de tubes pour le dancehall vient de sortir ce vendredi son troisième album, nommé à juste titre Three. Né Patrick Okorie dans le quartier Ebute Metta de Lagos, au Nigeria, Patoranking accumule les titres de reconnaissance mais n’a pas perdu de vue ses racines.

Depuis son entrée en scène avec des hymnes comme « Alubarika » avec Timaya ou « Girlie O » avec l’impeccable Tiwa Savage, Patoranking a été nommé dans la catégorie Meilleur nouvel artiste aux Headies, aux Nigeria Entertainment Awards en 2014 et aux MTV Africa Awards en 2015. Dans la foulée, Patoranking a sorti deux disques : « God Over Everything » en 2016 et « Wilmer  »  en 2019, qui ont tous deux été salués par la critique. 

Plus récemment, l’artiste a élargi son horizon au-delà du continent, en apparaissant sur « Particula » de Major Lazer et en se produisant comme invité spécial de la tournée « Miseducation 20th Anniversary » de Lauryn Hill en 2018.

Mais côtoyer ces célébrités internationales ne lui a pas fait pour autant oublier les messages locaux et l’esprit du ghetto qui infuse les chansons qu’il continue de produire. PAM l’a joint à Lagos, pour évoquer avec lui de ce dernier album, Three. 

Three : trois albums, et de nombreuses collaborations

Dès le premier single de l’album, baptisé « Abule », Patoranking annonçait la couleur : “ »Abule » signifie simplement hood ou ghetto », explique-t-il. « Quand je fais une chanson, tout ce que je fais, c’est réfléchir à mes origines et ensuite j’écris. Je pensais à la l’ambiance dans le ghetto, comment nous faisons la fête, les choses qui s’y passent…». Oui, Patoranking ressent toujours un lien étroit avec son éducation, et cela se reflète dans l’ensemble de son travail. Et chez lui, ce sentiment s’accompagne d’une légèreté contagieuse. 

Quant au titre de l’album, il explique que Three n’essaie « pas de lutter pour, ou de penser à un plan. C’est une source d’inspiration. Tout l’état d’esprit se résume à trois ». Three est, bien sûr, le troisième album de Patoranking, mais la triade comporte plusieurs couches. « Les bonnes choses viennent par trois, dit-il, et indépendamment de ce qui se passe, nous devons en tirer le meilleur parti en restant heureux et en nous aimant les uns les autres ». En conséquence, et c’est la troisième interprétation, Patoranking explique Three comme « l’amour, le bonheur et la vie ».

Qu’il s’agisse du highlife ghanéen de « Oda Bra » ou du reggae lourd de « Lion in the Jungle », Patoranking continue à montrer de l’intérêt pour un son et un public panafricains. Il explique : « Je suis un artiste nigérian, donc j’ai des adeptes et des amis sur tout le continent et il est important que je les porte en moi et continue dans cet esprit, en essayant de toucher le plus de monde possible. En Afrique, nous avons tendance à nous considérer comme une seule et même personne, quel que soit votre pays ou vos origines. »

Des collaborations internationales figurent bien sûr aussi dans Three, de sa compatriote Tiwa Savage aux Kenyans de Sauti Sol en passant par King Promise au Ghana, et ces touches apportent à l’œuvre une dimension qui dépasse celle de biens de ses pairs aujourd’hui. « La collaboration est la clé, dit-il, j’aime travailler avec les gens quand je suis fan de leur travail. Si j’aime votre musique, je veux travailler avec vous. Je vois la magie que nous allons créer ensemble. La plupart des gens avec qui je travaille sont des fans et des amis ». Avant de résumer ainsi son travail : « nous avons une musique consciente, nous avons des chansons d’amour, des chansons qui se dansent… » en soulignant, plus que tout, « je veux parler aux gens à travers la musique. Je veux être la voix des sans-voix ». 

« One Love », une éducation

C’est peut-être ambitieux quand on est musicien, mais Patoranking s’est plongé dans le monde de la philanthropie, notamment grâce à la bourse qui porte son nom. Ce programme offre 10 bourses d’études entièrement rémunérées à des étudiants prometteurs de toute l’Afrique pour leur permettre de fréquenter la prestigieuse African Leadership University. « C’est la prochaine génération de dirigeants », rappelle Patoranking, en précisant « nous n’avons même jamais pensé ne limiter la bourse qu’au Nigérians, il a toujours été toujours évident de l’offrir à tout le monde ». 

Patoranking a aussi récemment été invité par Skip Marley à se produire sur une reprise de « One Love » dont tous les revenus seront reversés à l’UNICEF pour les enfants touchés par la pandémie Covid. « Tous ceux qui écoutent ma musique savent à quel point Bob Marley compte pour moi  », explique Patoranking, « lorsque j’ai été appelé à le faire, j’étais très excité, car j’ai l’habitude de jouer « One Love » en concert ». 

Le Nigérian tente de vivre ce qu’il professe dans sa musique, en répandant l’amour, le bonheur et la vie en studio et au-delà. Sur Three, attendez-vous à entendre un artiste dont la vision mature du monde et l’amour pour son pays transcendent les frontières, bien au-delà d’Abule.

Écoutez le dernier album de Patoranking Three ici. Si vous voulez en savoir plus sur la bourse Patoranking de l’UAL, visitez ce lien.

Retrouvez Patoranking dans notre playlist Songs of the Week sur Spotify et Deezer.


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