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The Pan African Music Magazine
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Africolor : le programme démasqué
Afriquatuor – © Peter Lippmann

Africolor : le programme démasqué

La 33e édition du festival passionné par les musiques d’Afrique et leurs hybridations ouvre ses portes le 12 novembre prochain. PAM est partenaire de cet immanquable rendez-vous, et vous donne un aperçu du programme. Un deux trois, sortez !

Rendez-vous en fin d’article pour tenter de gagner vos places pour le festival.

Pour son grand retour en vrai, en live et en direct, dans des salles avec du public, Africolor propose un bel alliage de nouveautés et de classiques. Classiques, les musiques mandingues le sont assurément quand elles sont jouées avec toute la profondeur de leur histoire par un djeli, ou griot, de la trempe de Ballaké Sissoko. Mais quand, comme lui, on maîtrise à ce point la tradition et l’improvisation, on est capable d’emmener son art à la rencontre de tous les univers. Voilà pourquoi le maestro invitera sur scène, alternant avec ses pièces solo, des artistes avec lesquels il a eu bonheur à dialoguer (comme sur son disque Djourou, entendez la « corde » qui le relie aux autres). Le 3 décembre à Créteil, Oxmo Puccino est annoncé, tout comme les compagnons de toujours Badjé Tounkara (ngoni) et Lansiné Kouyaté (balafon).

Ballaké Sissoko – Frotter Les Mains (feat. Oxmo Puccino)
Légendes et classiques

Et puisque le festival n’aime rien tant que les rencontres, les croisements, les télescopages et autres hybridations, les classiques africains se frotteront aux esprits du classique européen au cours de plusieurs soirées concoctées pour l’occasion. À commencer par le jeune prodige sud-africain Abel Selaocoe, aussi à l’aise dans l’interprétation des sonates de Debussy ou Boccherini que dans les puissantes et profondes mélodies de son pays natal, les improvisations jazz ou encore les voyages vers les terres ouest-africaines. À découvrir en trio les 10 décembre au Palais de la porte dorée, mais aussi le 17 à Saint-Denis en ouverture d’une grande soirée où classiques et légendes vont se côtoyer. 

Abel Selaocoe – Lamentatio

Les classiques, ce sont ceux d’Afrique – rumba de Franco et Tabu Ley, Mandingue jazz du Bembeya, ou encore soukouss-dynamite signé Ballou Canta, mais réarrangés par Christophe Cagnolari pour un orchestre de chambre (quatre vents, quatre cordes, deux sets de percussions) et interprétés par des légendes : Sam Mangwana, qui prêta sa voix à l’OK Jazz de Franco comme à l’African Fiesta de Rochereau, Sekouba « Bambino » Diabaté qui mit sa voix d’or et ses poumons d’acier au service du plus grand orchestre que la Guinée ait connu, ou encore Ballou Canta himself chantant l’un des tubes dont il avait le secret du temps des soukouss stars. Lors de ce concert baptisé « Afriquatuors »,  le 17 décembre à Saint-Denis, on ne pouvait oublier le patriarche Francis Bebey qui fut l’un des premiers à jongler entre les chants d’église et les flûtes pygmées. Son « Stabat Mater Dolorosa » sera interprété par la Camerounaise Valérie Belinga. 

Enfin, puisqu’on est au pays des légendes, Femi Kuti – qui prolonge à sa manière celle de son père-  sera de la fête (le 18/11 à Gonesse), tout comme le crooner éthiopien Girma Beyéné avec le groupe Akalé Wubé (13 novembre à Nanterre). Last but not least, l’un des sommets du festival devrait être le concert de Malan Mané, la voix de l’historique chanson Sol Maior Pa Comandante, accompagné par des anciens du Super Mama Djombo – l’orchestre mythique auquel l’écrivain Sylvain Prudhomme a rendu hommage dans son roman « Les Grands » (d’où le titre de cette soirée, le 18 décembre au Nouveau Théâtre de Montreuil). 

Mousso Power (suite)

Comme chaque année, le festival donne toute sa place au « mousso power », c’est-à-dire au pouvoir des femmes qui arpentent les scènes afro et en renouvèlent les codes et les messages. On retrouvera le 16 décembre (Noisy-le-Sec) la merveilleuse connexion « Sahariennes » qui, autour de Souad Asla, réunit des chanteuses toutes issues du grand Sahara – de la Mauritanienne Noura Mint Seymali à Dighya Mohammed Salem (Sahara Occidental) en passant par Malika Zarra qui, franco-américaine, fait briller ses origines berbères marocaines. 

SAHARIENNES (Noura Mint Seymali – Souad Asla – Malika Zarra – Dighya Moh Salem)

Quant à la chanteuse franco-sénégalaise Poundo, dont l’univers pop et stylé mérite d’être découvert, elle ouvrira le bal le 19 novembre à Ris-Orangis, avant que ses explosives consoeurs d’Ethiopie Hewan G.Wold et Haleluya T/Tsadik ne prennent le relais avec Théo Ceccaldi pour leur projet KUTU (également le 13/11 à Nanterre) : entre jazz, électro et transes tout droit sorties des cabarets d’Addis dont ils arrivent après une tournée africaine pleine de surprises. 

Kutu © Yonas Tadesse

Tout aussi inédit, les Go de Bamako, entendez le « premier girls band » malien dont les recrues ont fait partie de la mousso academy lancée à Bamako par Blonba en partenariat avec Africolor. Ce seront sur une scène française (le 3 décembre à Évry et le 4 à Clichy-sous-Bois), les grandes premières pour les chanteuses et la deejette Majo qui les accompagne. Dans cette catégorie, on aurait pu également ajouter la chanteuse Leïla Martial, mais la suivante, réservée aux électrons libres, lui convient encore mieux. 

ÄKÄ – teaser de Free voices of forest
Électrons libres

Car la vocaliste multitimbrée, consacrée aux victoires du jazz en 2020, présente avec son comparse Rémi Leclerc – lui aussi adepte des jeux vocaux et percussions corporelles, un spectacle issu de leur rencontre avec Ndima, un groupe de chanteuses et chanteurs Baka du Congo-Brazza. De la forêt équatoriale au Comptoir de Fontenay-sous-Bois, il n’y a qu’un pas : une expérience du troisième type à découvrir en ouverture du festival le 12 novembre. 

Un autre duo d’électrons libres réunira les deux compères Simon Winsé (flûte peule, kamele ngoni) et Praktika (machines) pour de nouveaux voyages entre la France, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina, terres d’élection de ces deux vagabonds du son. On pourrait aussi ajouter également Clément Janinet, qui avec Adama Sidibé a inventé un dialogue, sous forme de concerto, entre son violon et celui – le soku- de son homologue malien (à découvrir le 18 décembre à Montreuil). Et parce qu’au chapitre des électrons libres il ne pouvait manquer (il est même hors concours) : Lova Lova, le punk prophétique de Bandalungwa (Kinshasa) viendra annoncer la liquéfaction du monde dans une tornade électrique (le 27.11 à Pantin).

Lova Lova © Robert Carruba

Enfin, et parce que cet article va finir par tourner à l’inventaire, signalons encore la soirée du 19 novembre où, à Bondy, on pourra découvrir le guitariste et chanteur Fousseiny Fakoly Doumbia qui joue à domicile (il habite Bondy) ses variations aussi pop, modernes que mandingues, avant que Vincent Lassale, percussionniste biberonné aux djembés et doundouns, ne revête ses habits numériques : devenu Vesko, il invite la VJ Chane, la danseuse et chorégraphe Manu Sissoko, sans oublier Maîmouna Soumbounou, sensation vocale que sa réputation a déjà précédée. De quoi marier rythmes, chants et danses dans un nouveau cocktail les pieds dans la tradition, la tête dans les étoiles. 

Le programme complet est à retrouver sur Africolor.com.

PAM, partenaire d’Africolor, vous fait gagner des places pour une sélection de concerts du festival. Pour participer, envoyez votre nom et prénom à [email protected], en précisant un des concerts ci-dessous en objet de mail :

  • KUTU, 18 novembre
  • Femi Kuti, 18 novembre
  • Praktika, 23 et 24 novembre
  • Super Mama Djombo, 18 décembre
Teaser
© Manuela Bonnet – God save the screen
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