fbpx → Passer directement au contenu principal
The Pan African Music Magazine
©2024 PAM Magazine - Design par Trafik - Site par Moonshine - Tous droits réservés. IDOL MEDIA, une division du groupe IDOL.
Le lien a été copié
Le lien n'a pas pu être copié.

Les 10 meilleurs albums de janvier 2023

Chaque mois, PAM parcourt les scènes panafricaines et vous offre une sélection de dix nouveaux albums à écouter sans modération. Pour commencer l'année, écoutez Zaho, LA Timpa, Aya Nakamura, Ajebutter22, et plus encore.

Cor d’Agua

T-Rex

Fluide et libre, comme l’eau. Avec Cor d’Agua et ses vingts titres, T-Rex veut infiltrer tous les genres et inonder toutes les playlists. Illustré d’une pochette énigmatique et rythmé par des sonorités entre r’n’b, rap et trap, cet album entre un COLORS de PARTYNEXTDOOR et Birds In The Trap de Travis Scott est le huitième opus pour cet artiste portugais prolifique, au regard de toute évidence tourné vers les États-Unis. À l’aise sur des titres comme « Pé Novo » et « Nao Mexer », T-Rex pose à la manière d’un Post Malone. Sur le single « UUUUHH » ou la collaboration XXL « Old Skool » avec ses acolytes de la Mafia 73, il reprend les codes de Cactus Jack, version portugaise. Plus doux et mélodieux sur des titres tels que « Volta » et « Jumpinit », T-Rex réussit à réunir toutes ses influences sous un seul et même projet. 

Écouter ici.

DNK

Aya Nakamura

Artiste francophone la plus écoutée dans le monde en 2022 (sur Spotify), la franco-malienne Aya Nakamura signe son troisième album avec DNK, abréviation de son nom de famille Dianoko et suite logique après son premier opus NAKAMURA en 2018, et le deuxième volume AYA en 2020. Les premiers projets de la chanteuse de 27 ans mélangeaient r’n’b, afropop et des accents zouk indéniables, exploités avec parcimonie pour créer la sonorité “Aya” signature. Cette fois-ci, Aya Nakamura revient à ses premières influences et livre 15 titres portés en majorité par les tempos du zouk et du zouk love. Pour l’occasion, elle invite l’icône martiniquaise Kim sur le titre « Chacun », le portoricain Myke Towers, sur le duo « T’as peur » et étonnemment le rappeur SDM sur « Daddy ». Elle excelle aussi en solo avec « SMS », sur un sample du titre mythique « Mon Soleil » de Princess Lover. Aya n’oublie pas l’afro, et offre « Cadeau », en featuring avec Tiakola. 

Écouter ici.

Drums (Lata)

DJ Lilocox

En quelques 43 titres et 80 minutes de sons, le DJ portugais Lilicox a décidé de vider ses disques durs, pour notre plus grand plaisir, dans l’album Drums (Lata). Un peu comme la genèse de ce prodige de la batida, cet opus est le fruit de plusieurs années de sets, de productions, d’essais et de recherche, mixés dans un ensemble cohérent et expérimental. À travers ce projet, les racines et les influences de Lilocox sont dévoilées et sublimées : l’amour de la house, l’impact des sonorités cap-verdiennes et la folie créative de ses débuts avec le Piquenos DJs do Guetto Crew. Le titre même du projet, « Lata », fait référence aux premiers instants d’une musique batida d’abord dénigrée par les clubs et les puristes, avant d’être adoptée par la scène underground comme le nouveau souffle de la musique club portugaise. Drums (Lata) est une pièce d’archive, témoin d’un courant encore jeune, fait pour durer. 

Écouter ici.

Face To Face

Vusi Mahlasela, Norman Zulu & Jive Connection

Au lendemain de la libération de Nelson Mandela, Vusi Mahlasela livre le projet folk mythique When You Come Back. En 1994, la chanson éponyme rythme la cérémonie d’inauguration présidentielle du Père de la Nation, et le chanteur continue de faire écho aux messages de paix du président sur son deuxième album Wisdom of Forgiveness. Suivant une nouvelle fois les pas de Mandela, Mahlasela voyage jusqu’en Suède, alliée de longue date du mouvement de libération. Le pays devient alors le théâtre d’une merveilleuse rencontre entre le chanteur et le groupe Jive Connection. « C’était fantastique de travailler avec Vusi et tous les musiciens suédois. Vusi et Norman Zulu ont appris aux Suédois à faire tous leurs chœurs dans toutes ces différentes langues sud-africaines » explique leur batteur Erik Bodin. Vingt ans plus tard, les “archéologues” du label Strut Records donnent vie aux pistes enregistrées dans l’album Face To Face. Un opus de 14 titres groovy alliant sonorités des townships, touches de reggae et influences jazz. 

Écouter ici.

Isibuko

Sjava

Créé lors d’une retraite il y a un an, Isibuko est la suite très attendue du chanteur sud-africain Sjava à son opus de 2018, Umqhele. Intime et introspectif, le projet suit l’artiste dans un voyage personnel et brut à travers ses émotions : envie, pardon, jalousie, addiction, … Isubuko signifie « miroir », et avec ce projet, il se veut être une projection des sentiments et des failles de ses auditeurs. Pour cette raison, Isubuko est « un album que l’on peut écouter quand on est seul à la maison ou dans la voiture ». En effet, le silence est nécessaire pour apprécier les 18 titres de cette œuvre d’une heure, sur laquelle Sjava flotte avec fluidité sur des ballades indie-folk solennelles et profondes et des productions lentes infusées de r’n’b. L’album fait appel à des grands noms de la scène sud-africaine, notamment Sampa The Great et Saudi sur « Ungavumi », et les Q Twins et Mzukulu sur « Isoka ». 

Écouter ici.

O Paraíso

Lucas Santtana

« Elle est autour de nous, et nous devons ouvrir les yeux et prendre le temps de la contempler » insiste Lucas Santtana. « Elle », c’est la nature, la biodiversité, la Terre, sujet au coeur de son dernier opus. Disciple de la bossa nova et du tropicália de Gilberto Gil et Caetano Veloso, le sotéropolitain livre O Paraíso, un neuvième album coloré, mais placé sous le signe de la contemplation et de la vigilence. En dix titres, l’auteur-compositeur interprète invite, voire implore, à prendre du recul, et faire le constat d’une beauté et d’une richesse inestimables, et pourtant menacées d’extinction par l’Homme. Comme un message venu de la planète elle-même, Lucas Santtana et la chorale d’enfants qui l’accompagne interpellent l’audience sur le titre « La Biosphère ». Pour la forêt amazonienne qui perd du terrain au Brésil, ou les espèces en voie de disparition, « vous devez faire un choix. La mort ou la vie ? ».

Écouter ici.

Pity by One All Good Treasure

LA Timpa

Visualisez les couleurs d’un drame du début des années 2000, ses rues vides dans un quartier de banlieue, ses voitures à l’arrêt et ses feuilles mortes jonchant le sol. Ou imaginez une promenade nocturne dans une ville sans sommeil, les phares des voitures et les devantures des magasins vous aveuglant temporairement, le bruit sourd des rues venant perturber le silence. LA Timpa, artiste nigérian-canadien aux multiples talents, a la bande-son parfaite pour ça. Avec son troisième album Pity by One All Good Treasure, sorti sous le label londonien O___o ?, le chanteur et producteur très alternatif parvient à capturer l’essence de la vie quotidienne, ses moments forts, ses hauts, ses bas, ses silences et ses moments de creux. Les 11 titres de cette œuvre électronique sont autant de fenêtres ouvertes sur son univers, où la mélancolie côtoie la peur, le calme, l’oisiveté et la réflexion. 

Écouter ici.

Résilience

Zaho

Près de six ans après son dernier projet Le monde à l’envers, l’algéro-canadienne Zaho fait son grand retour avec le très attendu Résilience, un opus éclectique à l’image de la carrière de la chanteuse, découverte par le public en 2008 avec l’album Dima. Endurante sur 18 pistes, Zaho se livre sur des titres personnels comme « Ma Lune », un single écrit pour son fils ou encore « Tout ce qu’il me fallait », dédié à son époux. Elle panse encore ses blessures, celles d’un départ déchirant pour le Canada, laissant derrière elle une Algérie alors déchirée par la guerre civile, et elle évoque ses rêves et ses déboires, les critiques et les obstacles sur « On m’a dit  ». Mais Zaho offre aussi des collaborations entre r’n’b et afropop de premier rang, avec Dadju sur le titre « On s’fait du mal », et le prince de l’afro love Tayc sur le single « Solo », ou encore les producteurs montréalais Banx & Ranx sur le titre électro-oriental « 1 fois pas 2 ». 

Écouter ici.

Saccades

Rian Treanor & Ocen James

Dernière pépite du label Nyege Nyege, Saccades est une expérience qu’il faut entendre pour comprendre. Ce projet en 10 titres est le fruit de la fusion du génie de l’ougandais Ocen James et du britannique Rian Treanor. James est un maître des cordes, notamment du rigi rigi, un violon à corde unique et à la sonorité hypnotique, aussi éclatante que menaçante, ancrée dans les traditions du peuple Acholi. Treanor est un as de la musique électronique, élevé par la rave music. En 2020, il publiait avec Nyege Nyege son album File Under UK Metaplasm, une dissection audacieuse de la dance music. Cette fois-ci, les deux talents ont travaillé ensemble à la digitalisation des compositions d’Ocen James. Le résultat est indescriptible, déboussolant, et laisse place à l’imaginaire. Saccades oscille entre rêves lucides (« Memory Pressure ») et terreurs nocturnes (« As It Happens »), raves endiablées (« Tiyo Ki ») et cérémonies nocturnes (« Casascade »). 

Écouter ici.

Soundtrack to the Goodlife

Ajebutter22

Le « minister of enjoyment » est de retour. Depuis son opus What Happens In Lagos de 2017, le chanteur nigérian n’avait livré que des projets communs, les EP Make E No Cause Fight, en collaboration avec l’artiste alté Boj et le rappeur Falz. Six ans plus tard, Ajebutter22 propose enfin un projet complet, qui s’intitule bien sûr Soundtrack to the Good Life. L’album de 15 titres reprend son impressionnante série de singles de ces dernières années, avec le hit autoproduit « King of Parole », ainsi que le featuring avec Oxlade « Unconditionnally » et le titre « Confam » avec Kida Kudz. La liste des invités comprend même le rappeur britannique Not3s, LADIPOE, le ghanéen KiDi et bien d’autres. Sans surprise, Soundtrack to the Good Life est une playlist rythmée, colorée et joyeuse pour les pool parties, les journées ensoleillées et les nuits sans sommeil. 

Écouter ici.

Chargement
Confirmé
Chargement
Confirmé