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The Pan African Music Magazine
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7 albums à écouter cette semaine

Dans notre sélection de cette semaine : le jazz londonien d’Ezra Collective, la tradition japonaise revisitée sauce cumbia par Minyo Crusaders, K.O.G et sa brigade dévoilent un album incandécent, le son d’Ekiti devient celui de la nouvelle diaspora, Youssou N’Dour fait son retour dans l’Histoire en nous en racontant de nouvelles, Sahel Sounds est de retour avec la musique du futur du Sahara et M’Toro Chamou lutte pour préserver sa culture.


Ezra Collective

You Can’t Steal My Joy

Après la sortie d’un premier EP en 2017 et une tournée de plus de 2 ans, Ezra Collective dévoile You Can’t Steal My Joy, leur premier album. Le quintet originaire de Londres s’inspire autant de l’afrobeat, de la musique latine, que du hip-hop et de la grime, dans un mélange singulier qui leur a notamment permis de remporter le prix du ‘Best Jazz Album’ aux Gilles Peterson’s Worldwide Awards. À l’image de « What Am I to Do », premier single dévoilé où on retrouve le rappeur londonien Loyle Carner, l’album est au niveau des attentes. Le quintet invite également sur ce nouvel opus les membres du combo KOKOROKO et la star montante du R’n’B Jorja Smith. On y trouve également une nouvelle reprise du « Space Is The Place » de Sun Ra, ainsi qu’un hommage à Fela Kuti.

Écoutez l’album ici.


Minyo Crusaders
Echoes From Japan

Réussissant le pari fou de revisiter les musiques traditionnelles min’yō par des arrangements cumbia, afrofunk et éthiojazz, le big band japonais Minyo Crusaders est sans nul doute aussi surprenant que rafraîchissant . Originaire de Tokyo, le groupe débarque avec Echoes From Japan, un premier album débordant d’énergie, porté par les dix musiciens de la formation. Le concept du groupe a été imaginé par le guitariste, Katsumi Tanaka : « Pour les japonais, le min’yō est à la fois une musique traditionnelle proche et lointaine. En tant qu’art de la scène traditionnel, le min’yō est considéré comme un art intellectuel. Pourtant, il s’agit principalement de chansons pour travailler, danser ou boire. Nous voulons leur redonner leur sens littéral de chansons du peuple. »

Écouter l’album ici.


K.O.G
Wahala Wahala

Avec Wahala Wahala, K.O.G., chanteur survolté, poète, percussionniste, conceptualise un album intensément inspiré par ces mères qui élèvent leurs enfants malgré les difficultés et la tourmente, avec force et fierté. Partageant les vocaux avec le rapper Franz Von, K.O.G et son groupe The Zongo Brigade opèrent comme une fusion africaine qui absorbe tout sur son passage sans jamais diluer son âme, un composite de tradition et de modernité. Avec le son rude et incandescent d’un groupe qui enregistre live et ensemble pour ne pas perdre un infime degré de sa combustion musicale. Wahala Wahala ou la musique pour prendre possession des corps et les paroles pour parler à l’esprit et à la conscience. Racisme, rejet, inégalités, exil, le fond est grave mais la forme toujours festive, irrésistiblement dansante dans sa profusion de rythmiques dangereuses. Car, malgré la distance avec son pays d’origine, le Ghana, les liens n’ont jamais été rompus.

Écouter l’album ici.


Ekiti Sound
Abeg No Wex

Le rappeur Leke, à l’origine du projet Ekiti Sound, a grandi entre le Royaume-Uni et le Nigéria. Son premier album Abeg No Wex il le décrit comme « la bande son de la nouvelle diaspora », un album de ses souvenirs issus des deux villes dans lesquelles il a vécu. Leke explique : “Cet album est sincère, il s’est construit de lui-même pendant mon séjour au Nigéria. J’avais besoin de comprendre mon identité. Il fallait reconnecter les morceaux. D’un côté il y avait mon identité sonore londonienne et, lorsque mon père est décédé, je me suis retrouvé au centre de la tradition. Je me suis occupé de l’enterrement avec ma mère, des relations avec la famille. J’ai du plonger dans cette culture et j’ai pu vérifier que je n’avais pas perdu mon identité. La musique m’a permis de trouver qui j’étais vraiment. Abeg No Vex n’est vraiment pas le résultat d’une décision, mais une recherche, un choc culturel, un mouvement émotionnel.”

Écoutez l’album ici.


Youssou N’dour
History

Trois ans après Africa Rekk, Youssou N’dour fait un grand retour dans l’histoire, la sienne, mais aussi celle de doyens disparus. Le tout entouré d’une nouvelle générations d’artistes qu’il a inspirés. Pour History, Youssou s’est entouré de la nouvelle génération d’artistes (arrangements, beats ou featuring) et à la baguette le producteur américain Matt Howe, collaborateur des plus grands et détenteur d’un Grammy Award pour son travail de production sur l’album The Miseducation of Lauryn Hill.

On y retrouve Mohombi (artiste suédo-congolais), Mike Bangerz (BRGZ) beatmaker d’origine béninoise, et Seinabo Sey la fille de l’artiste gambien Maudo Sey Seinabo.
Pendant une grande partie de sa carrière Youssou a toujours su trouver les bons arrangements les bonnes mélodies grâce au talent d’Habib Faye, qui a été durant 20 ans son directeur musical. Décédé, il y juste un an, le fameux bassiste est toujours dans les pensées de Youssou. C’est pourquoi History se souvient de lui, l’album s’ouvre sur un morceau dédié qui s’intitule « Habib » tout simplement.

Écoutez l’album ici.


Ahmedou Ahmed Lowla

Terrouzi

Après les nigériens Hama et Mamman Sani Abdoulaye, le label Sahel Sounds déplace le halo de lumière sur le musicien Ahmedou Ahmed Lowla, qui propose ici une approche différente de la musique synthétique et électronique que peut aujourd’hui offrir le Sahara. Biberonné à la musique traditionnelle par un père joueur de tidinît, l’artiste est devenu l’un des claviéristes les plus en vue de Mauritanie, baladant son clavier d’une cérémonie de mariage à une autre dans la capitale. Dans un style localement appelé WZN, il se construit une réputation grâce à ses performances théâtrales, tapant sur les touches avec ses coudes ou sa tête, et transformant les classiques en pièces électroniques inédites pour leur donner une nouvelle jeunesse. Dans son album Terrouzi, les mélodies ancrées dans la tradition
galopent au son des boîtes à rythmes et des arrangements digitaux. Signe de l’ouverture d’esprit de l’artiste, les percussions organiques se mêlent alors à des beats presque chiptunes, donnant ainsi une couleur 8-bits à des airs rituels toujours chaleureux…

Écoutez l’album ici.


M’Toro Chamou

Sika Mila

Originaire de Mayotte, M’Toro Chamou sort Sika Mila, qui signifie « préserve ta culture », un album qui met en valeur la culture mahoraise, dans une île en pleine mutation, devenue 101e département français en 2011.
A travers cet album M’Toro Chamou cherche à valoriser sa culture, ses racines, son identité, qui ne doivent, selon lui, pas s’effacer au détriment d’une culture qui n’est pas la sienne, sous peine de se perdre. 10 titres sur lesquels les percussions traditionnelles de Mayotte, telles que les taris et le n’goma côtoient les guitares électriques, le banjo et l’harmonica.
Avec des arrangements pointus et des mélodies entêtantes à l’image du titre «Chengué Langu», M’Toro Chamou nous présente sa version moderne de ce rythme ancestral mahorais.

Écoutez l’album ici.

Lire ensuite : Quand Youssou N’Dour sort son nouveau disque, c’est toute une histoire
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