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The Pan African Music Magazine
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De l’océan Indien ou du monde entier, la Réunion accueille toutes les musiques

En prélude du 15ème Sakifo, le plus grand festival de l’Océan Indien, le IOMMa (Marché des Musiques de l’Océan Indien) démarre lundi prochain sur l’île de La Réunion. Au menu : concerts d’artistes réunionnais, comoriens, mauriciens ou malgaches mais aussi sud-africains, mozambicains et kenyans, répartis dans différents lieux de l’île, tous gratuits et ouverts au public. On y sera et vous donner l’avant-goût que voilà.

Espace de rencontres, d’échanges et d’opportunités entre artistes et professionnels de l’Océan Indien, le IOMMa a également pour ambition de créer un pont vers les acteurs de l’industrie musicale venant d’Europe, d’Australie, d’Amérique et d’Asie.

Au menu de cette 7ème édition, du 28 au 31 mai : des conférences, des projections, des ateliers (pour apprendre à boucler une date dans une SMAC, organiser une tournée ou peaufiner sa présence scénique) et des rencontres « one-to-one ». L’idée : permettre aux artistes ayant un projet abouti ou en cours de développement, d’être en tête-à-tête avec des acteurs internationaux de la filière musicale (programmateurs, tourneurs, producteurs, journalistes…), susceptibles de leur apporter un autre regard sur leur projet et sur la stratégie de diffusion et de développement à adopter.

Pour le grand public, le IOMMa c’est aussi la possibilité de (re)découvrir gratuitement 28 groupes et artistes réunionnais et internationaux en concert aux (presque) quatre coins de l’île :  de l’est (Le Bisik à St Benoît) à l’ouest (Le Kabardock au Port), en passant par le sud (Théâtre Luc Donat au Tampon et Le Kerveguen à St Pierre).

Si certains des artistes programmés se sont produits récemment dans l’hexagone à l’occasion de la sortie de leur premier album (comme la cap-verdienne Lucibela et le trio malgache Kristel) ou sont d’ores et déjà reconnus au-delà de leurs frontières (les Réunionnais Lindigo et Maya Kamaty),  l’intérêt de l’évènement est de porter à nos oreilles des artistes qui ne le sont pas encore. Parmi eux, PAM a hâte découvrir en live le rock créole du groupe réunionnais Tapkal (formé par la fille d’Alan Peters) et l’électro du collectif kenyan EA Wave.

Révélée en 2015 par ce hit « Things we do on the weekend« , Nonku Phiri enchaîne depuis les featurings avec des figures montantes de la scène sud-africaine et internationale dans une ambiance House, Kwaito et Hip-hop. A l’instar d’une autre formation électro sud-africaine, OKZharp & Dear Ribane, Nonku Phiri sera à l’affiche du IOMMa et du Sakifo, l’autre événement devenu incontournable à la Réunion.

Nonku Phiri

Depuis 2004, ce festival propose aux amateurs de musique tout ce qu’ils attendent, d’où son nom : « sakifo » signifie « ce qu’il faut » en créole réunionnais.

Pour sa 15ème édition, à St Pierre, du 1er au 3 juin, le Sakifo affiche une programmation éclectique allant de la chanson française aux musiques du monde, d’Afrique et de l’océan Indien, réunie autour d’une quarantaine d’artistes. Parmi les têtes d’affiches internationales : Aloe Blacc, M.I.A. et Ayo.

Outre les artistes déjà présentés dans nos pages (Tshegue, Labelle, Nakhane, Dub Inc.), l’équipe de PAM vous recommande le concert de la prêtresse punk Nathalie Natiembé qui prépare son cinquième album, Vortex 60. Attendu pour l’automne, il a été enregistré à Johannesburg par Tiago Correia-Paulo. Multi-instrumentiste et producteur originaire du Mozambique, cet ancien du crew hip-hop sudaf’ Tumi & The Volume, a paraît-il su concocter un univers sonore ambitieux qui sied à merveille aux textes sombres et fragiles de l’artiste réunionnaise.

Autre belle promesse : l’hommage à la cap-verdienne Césaria Evora, « la diva aux pieds nus »,  qui a révélé au monde la richesse de la morna, ce genre musical qui chante les exils et la nostalgie. Pour célébrer la mémoire et l’œuvre de celle qui s’est envolée vers d’autres cieux en 2011, quelques-unes des plus belles voix capverdiennes et d’ailleurs (Lucibela, Elida Almeida, Lura, Gaël Faye, Flavia Coelho et Carlo De Sacco du groupe réunionnais Grèn Sémé) se retrouveront autour de Teofilo Chantre, parolier et complice de longue date de la diva.

Dernier rendez-vous immanquable : le Risofé ! Dans la tradition insulaire, le « risofé » ou « riz chauffé » désigne les restes du repas de la veille, retournés à la marmite et servis au petit déjeuner. Au Sakifo, c’est le concert du dimanche matin qui, dès 8h, dans le quartier de pêcheurs de Terre Sainte, inaugure le dernier jour du festival avec le concert d’un groupe « péi ». Cette année : Zarlor Nout Péi  ou la rencontre au sommet entre le leader de Baster (Thierry Gauliris), la plume historique d’Ousanousava (Frédéric Joron) et la voix singulière de Ti Sours (Tikok Vellaye), trois groupes parmi les plus emblématiques de la musique réunionnaise des trente dernières années. Entourés de la fine fleur des musiciens réunionnais, les trois compères promettent un moment de partage musical rare et intense, à savourer en bord de mer avec poissons ou saucisses grillées et une bière qui tient lieu de café !

Lire ensuite : Le Festival Jazz de Saint-Louis 2018 en 10 moments

Photo Une : Nathalie Natiembe © Travys Owen

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