Voici nos artistes favoris des 39èmes Rencontres Trans Musicales de Rennes, qui se dérouleront du 6 au 10 décembre 2017.
Cette année, la programmation du festival breton perpétue le désir de faire découvrir de nouveaux artistes et de mélanger les genres et les publics. Avec plus d’une trentaine de pays représentés et 85 artistes, le long weekend de cinq jours se déroulera sous le signe de « l’inédit et de l’attendu ».
« Il n’y a pas vraiment de couleur à cette édition, au contraire c’est l’arc-en-ciel, mais je sais que ce sont des artistes particuliers et que sur scène il va vraiment se passer quelque chose », a déclaré à l’AFP Jean-Louis Brossard, programmateur historique du festival.
De l’électro-punk franco-conglais de Tshegue à l’ethio-funk de Gili Yalo, en passant par la bubu music de Janka Nabay, voici quelques noms immanquables de cette édition.
TSHEGUE
© Mélanie Brun & Andi Galdi Vinko
samedi 9 décembre, 02:10 – 03:00. Basé à Paris mais prenant racine au Congo, Tshegue célèbre jusqu’à la transe les noces du rock et de l’afrobeat. Pas si étonnant au vu du passif de ses membres : elle, élevée à la rumba, a brandi pendant trois ans le micro d’une formation punk, lui s’est construit en studio une solide réputation de virtuose des percussions. Reste que dans cette manière inédite de conjuguer la répétitivité au « no future », Faty Sy Savanet et Nicolas Dacunha font preuve d’une réelle intensité.
Lire : La bande-son de TSHEGUE, la nouvelle figure de l’afro-punk
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GILI YALO
vendredi 8 décembre, 22:25 – 23:25 / samedi 9 décembre, 14:30 – 16:30. Gili Yalo a quatre ans quand il quitte avec ses parents son pays l’Éthiopie pour poser ses bagages en Israël. Aujourd’hui, l’homme est devenu une figure de proue de la scène musicale de sa terre d’accueil. En mélangeant les langues (amharique, hébreux, anglais) et les genres (sonorités traditionnelles et jazz éthiopiennes, psychédélisme, soul, pop, reggae), il offre une musique chamarrée et définitivement exaltante.
Lire : ‘Africa’, le tube ethio-funk de Gili Yalo
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JANKA NABAY & THE BUBU GANG
© Sidney Schleiff – Olivier Citrin
mercredi 6 décembre, 00:20 – 01:10. Avant de migrer aux États-Unis pour échapper à la guerre civile, Janka Nabay a enregistré dans les années 90 pléthore de cassettes où il revisitait la bubu, musique traditionnelle sierraléonaise, fiévreuse et tribale. Après s’être tu pendant une décennie, l’homme a été recueilli par David Byrne sur son label Luaka Bop et vient de sortir “Build Music”, deuxième album où il poursuit avec brio cette relecture, le temps de chansons qui invitent à la danse et à la transe.
Lire : Janka Nabay est le roi incontesté de la bubu music
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NAKHANE
© Tarryn Hatchett
Tous les jours du 6 au 10 décembre. Nakhane est un artiste polyvalent qui ne manque pas de talent : il excelle sur grand écran (le film Les Initiés), en librairie (il a publié son premier roman), mais aussi et surtout, en studio et sur scène. Choisi cette année pour investir l’Aire Libre le temps d’une création originale, ce fan d’Ali Farka Touré et de David Bowie, armé d’un charisme déroutant, est sur le point de sortir un deuxième album, où il invente une soul du futur, fiévreuse et captivante.
Écouter : Nakhane – Clairvoyant
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DIRON ANIMAL
© DR
dimanche 10 décembre, 00:15 – 01:15. On peut quitter le quartier, mais le quartier, lui, ne vous quitte pas. Basé au Portugal mais élevé dans un ghetto angolais, Diron Animal se fait un devoir de le rappeler, brassant en une musique viscérale, festive et multicolore les rythmes tribaux à battre pieds nus de sa jeunesse et la frénésie du clubbing contemporain (kuduro, hip-hop). À l’instar d’un Spoek Mathambo, d’ailleurs au générique de son premier album. « Let me see you dance », ordonne-t-il sur son single.
Écouter : Diron Animal – Kema
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LAYONZ
© Arnaud Dumont
jeudi 7 décembre, 16:00 – 16:40. H.A.D est mort, longue vie à Layonz. Après de longs mois de recherche du bon équilibre entre ses réflexes rythmiques ancestraux et ses aspirations contemporaines (du boom bap à la trap), le quatuor (deux frangins de La Réunion aux micros et deux beatmakers) passe à la vitesse supérieure, mais ne renie rien de son métissage : tour à tour feutré et terrien (comme sur l’offensif Massaï), son rap donne à entendre le mal du pays et le spleen urbain avec une égale intensité.
Écouter : Layonz – Loin d’ici
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LAKUTA
jeudi 7 décembre, 01:05 – 02:05. Lakuta est un collectif d’une dizaine de musiciens d’origines diverses (Kenya, Tanzanie, Ghana, Malaisie, Espagne, Royaume-Uni) faisant dialoguer et fusionner des musiques qui se sont enrichies en voyageant pendant des décennies entre Afrique, Caraïbes, Amérique Latine et États-Unis (afrobeat, funk, soul, jazz, salsa, reggae, zouk…).
Écouter : Lakuta – Bata Boy
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TANK AND THE BANGAS
© Gusbenett Photography
vendredi 8 décembre, 01:30 – 02:30. Tank And The Bangas offre sa propre vision de l’héritage musical afro-américain : du blues et du jazz jusqu’au R&B contemporain et à la bounce music*, en se nourrissant de soul et de la grande liberté apportée par un spoken word fantasque et rafraîchissant.
Écouter : Tank and The Bangas – QUICK