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The Pan African Music Magazine
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Blundetto en mode slow dance avec son nouvel album

Avec son nouvel album Slow Dance, le producteur français rend hommage aux couples brésiliens qui dansent langoureusement devant les soundsystems. Interview.

Max Blundetto, bonjour, déjà le 5e album ! On a envie de dire que c’est « le changement dans la continuité ». Même équipe, mais dès la pochette on sent que la « vibe » est différente.

Je n’ai pas l’impression d’avoir changé de cap. Je fabrique la musique de la même façon : tout seul, dans mon coin avec des essais, des erreurs. C’est toujours le même process. C’est vrai que la patine du son évolue, par rapport au début et à Bad Bad Things. Je produis de la même façon, en analogique, mais c’est vrai que sur cet album ça sonne plus digital alors qu’en fait c’est créé de la même façon, avec les mêmes instruments. La seule nouveauté est le OP1 (un petit clavier, séquenceur). Je m’en sers beaucoup notamment dans le train que j’ai beaucoup pris l’année dernière. J’ai fait les démos avec et j’en ai gardé plusieurs parties sur l’album car ça sonnait bien. Le OP1 a un son particulier, difficile à reproduire.

L’équipe est restée la même avec mon producteur/ingénieur du son Blackjoy. Sans lui, pas de Blundetto ! Il amène la couleur on échange sur les idées, les structures. Il a vraiment la main mise sur le projet, avec moi.


Cet album est plus reggae, peut être moins varié que les précédents.

Oui, c’était la volonté de parler au public reggae. On avait plein de titres, on voulait resserrer le propos sur un album plus court, plus jamaïcain aussi. Il y a aussi une volonté, de proposer les autres morceaux qui ne sont pas reggae différemment. Donc pour la première fois, on a regroupé par genre.



L’album s’intitule « Slow dance », cela vient d’un mouvement musical brésilien, ce qui peut paraître exotique ici. Peux-tu nous en dire plus ?

On a découvert ça par hasard. C’est Biga Ranx qui a découvert et m’a envoyé cette video où l’on voit des couples brésiliens danser à deux, des slows dans un soundsystem. J’ai halluciné.

La musique que je fais seul dans mon coin a été réappropriée par les Brésiliens, ça m’a fasciné de voir des couples dansés à deux comme ça. Et j’ai découvert que ce n’était pas qu’une soirée, mais un véritable phénomène dans tout le Nordesté. Le public danse comme des slows (qui chez nous est connoté mariage, ringard) et voir des jeunes Brésiliens s’approprier le truc, passer du Blundetto & Biga Ranx, et danser, c’était fou ! C’est drôle de voir comment sa musique peut être utilisée à des fins auxquelles je n’avais jamais pensé.


Est-ce que tu savais que ta musique était jouée dans le monde entier ?

Oui, grâce à internet, j’ai des messages de fans d’un peu partout. General Elecktrik m’avait dit qu’au Brésil, les ingénieurs du son écoutaient mes albums. Il y a une relation spéciale avec le Brésil, que je ne connais pas car je n’y suis jamais allé. Je connais les classiques de la musique brésilienne, sans être un spécialiste. Mais je me suis aperçu que je mettais toujours un morceau brésilien dans mes mixs, comme les no ID/No entry par exemple. Cette musique m’a toujours parlé. Ce serait cool d’y aller, mais comme je ne fais pas de live ou de DJ set, pour l’instant je n’ai pas d’opportunités. Bientot j’espère.


Sur tes albums il y a toujours des featurings, mais pour la première fois tu as fait appel à des Jamaïcains.

Il y avait quand même Courtney John, un jeune jamaïcain moins connu que Ken Boothe ou Cornell, mais qui est roots. Jahdan Blakkamoore lui est de Guyane. C’est la vibe des Caraïbes qui me parle, des artistes qui ne sont pas forcément jamaïcains, mais qui chante le reggae aussi bien. Et pour cette fois, effectivement, j’ai eu la chance de collaborer avec des légendes.

Pour Ken Boothe par exemple, c’est grâce au boss de mon label Heavenly Sweetness, pour la compilation des 10 ans du label, il a proposé à chaque artiste de faire une collaboration avec un artiste qu’il aimait. J’avais en tête cette collaboration avec Ken Boothe depuis longtemps, j’aime beaucoup sa voix et grâce à l’aide de copains sur place (David et Romain de Chapter Two), on a réussi à le faire enregistrer.

Cornell Campbell & Little Harry : c’est un cadeau de Biga Ranx. Je lui avais donné des instrus pour son album, pour qu’il aille enregistrer avec des Jamaïcains et il y avait cet instru dans le lot. Sans me le dire, il l’a donné à Cornell et Little Harry, ça leur a plu, ils ont posé dessus et Biga me l’a offert pour Noël… alors qu’on était qu’en septembre (rires).


Tu multiplies les collaborations avec Biga Ranx, c’est l’artiste dont tu te sens le plus proche musicalement en France ?

Oui de loin ! Sur la scène française à 100 %. Il a un univers à part, très riche, il essaye des choses dans d’autres styles, sous des pseudos et à chaque fois, ça me plait. En plus, il dessine, il fait plein de choses, j’ai une fascination pour ces artistes complets. Avec lui, il y a une véritable émulsion, à chaque fois on est heureux de bosser ensemble. Ca se passe très simplement. Je l’ai rencontré il y a quelques années chez Radio Nova (NDLR Blundetto y travaillait comme programmateur) et il m’a dit qu’il avait adoré l’album « Warm my soul » et on a commencé à s’échanger des trucs sur le net et c’était parti.


Tu penses qu’il y aura un album commun prochainement ?

Je ne sais pas… il n’y a pas de calcul… on fait de la musique et il faut que ça plaise aux deux. Il n’y a rien de sûr et de calculé entre nous. C’est difficile de calculer avec lui (rires).

Lire ensuite : Zanmari Baré, musique pour le « ker »

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