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The Pan African Music Magazine
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Alpha Blondy rappelle l’unité du genre humain, et s’entoure de ténors de la chanson africaine

Human Race, le nouvel album d’Alpha Blondy, vient de sortir. Plus rockeur que jamais, le chanteur y égraine ses thèmes de prédilection, et invite pour l’occasion Angélique Kidjo, Youssou N’dour, et Fally Ipupa.

Infatigable, le rasta « fou-losophe » revient avec un nouvel album, martelant à grands coups de guitare électrique son goût pour le rock. Et il saute même le pas en reprenant – sauce reggae — le fameux « Whole Lotta Love » des Led Zeppelin. Les hommages aux grands anciens dont le reggaeman est friand ne s’arrêtent pas là, puisque figure aussi sur le disque une reprise du « Je suis venu te dire » de Serge Gainbourg, qui — comme lui — avait enregistré avec les Wailers en Jamaïque. Car les références musicales occidentales font bien partie de la culture du chanteur, au même titre que celles issues du continent. Et comme son boubou est large, et son bras long, il invite sur Human Race trois ténors de la chanson africaine. Les deux monstres sacrés Youssou N’dour et Angélique Kidjo, avec lesquels il chante respectivement le besoin d’unité africaine (« Oté Fê » avec le Sénégalais) et les méditations métaphysiques tirées de la Bible (scandées sur « Alphaman Redemption » avec la Béninoise). Sans oublier l’amour (« Kanou ») qu’il magnifie en compagnie d’un spécialiste du genre, le Congolais Fally Ipupa. Comme souvent (le monde ne change pas beaucoup), Alpha Blondy s’en prend aux escroqueries et aux doubles discours des politiciens (« Political Brouhaha »), auxquels il demande d’avoir pitié de la situation catastrophique des hôpitaux en Afrique. Comment pourraient-ils s’en rendre compte quand « les présidents africains, chante-t-il dans ‘Nos Hôpitaux’, vont se faire soigner en Europe, tandis que leur peuple meurt dans la crotte. » Sur plusieurs morceaux de Human Race, le chanteur s’en remet à Dieu – ce qui n’est pas nouveau chez lui, mais le thème est très présent sur Human Race. Trop ? La chanson « Païens » vire même au sermon crié à la manière des pasteurs évangélistes, le tout sur le riddim « The Heaten » de Bob Marley. Est-ce parce que le chanteur ne croît plus à la capacité des hommes à s’en tirer par eux-mêmes ?

Laissons le dernier mot au reggaeman-prêcheur :

« La race humaine est une très belle race, et au lieu de se laisser distraire par une minorité de fouteurs de merde, on devrait se concentrer sur les autres, la majorité. Parce qu’ils sont porteurs d’espoir et parce que l’être humain n’est pas foncièrement mauvais. Il est beau. C’est le sujet principal de l’univers aujourd’hui. Et si on le glorifie, comme c’est la créature de Dieu, on glorifie ce dernier. C’est la race humaine que je chante dans Human Race, sans distinction aucune. »

Lire ensuite : Angélique Kidjo, toujours dans la lumière

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