Abou Diarra revient avec Koya, un album qui repousse les limites de son instrument favori, le n’goni.
Le n’goni, la harpe guitare malienne, fait partie des trésors de l’Afrique de l’Ouest. L’instrument inventé au 12e siècle est incontournable dans la culture musicale mandingue. C’est à partir des années 50, notamment grâce aux artistes Alata Bourleil et Yoro Diallo, que les jeunes musiciens vont sortir l’instrument populaire du cadre traditionnel : le Kamele’n’Goni est né (le n’goni des jeunes).
Le parcours d’Abou Diarra est atypique. Le joueur de n’goni a été formé par « Vieux Kanté sans commentaire », un maître virtuose et aveugle. Il a parcouru pendant plusieurs mois les routes d’Abidjan-Bamako-Conakry… à pied, seul avec son instrument. C’est en traversant à la fois les grandes villes et les petits villages que le musicien a puisé son inspiration, mélangeant ainsi avec finesse les sonorités urbaines et traditionnelles. Le mouvement fait d’ailleurs partie des thèmes de Koya, tout comme le voyage et l’exil.
Fasciné par le blues, le jazz, le reggae et le groove, Abou Diarra continue d’expérimenter et de repousser les limites de son instrument. Il va jusqu’à chercher de nouvelles harmoniques hors des gammes traditionnelles en ajoutant des cordes à son instrument. Il ira même jusqu’à se servir de son n’goni comme une guitare, une basse, une harpe ou une percussion… On retrouvera sur deux morceaux de l’album Toumani Diabaté, le grand maître malien du Kora. Et pour diriger cette créativité sans égale, Abou Diarra s’est fait aidé par Nicolas Repac, l’homme de l’ombre des studios.
- Retrouvez Abou Diarra en concert à Montreuil le 24 décembre à l’occasion du Festival Africolor, partenaire de PAM !
Écouter/télécharger : Koya d’Abou Diarra (Mix & Métisse)
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