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The Pan African Music Magazine
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Le fabuleux destin de l'Afro‑cubain [Episode 3]

Poursuivons le voyage sur cet extraordinaire continent musical où l’Afrique et Cuba dansent ensemble la plus belle des rumbas !

Retrouvez également les [EPISODE 1], [EPISODE 2][EPISODE 4].
De la rumba de Cuba à celle de Kinshasa

On l’a dit, les musiques cubaines eurent un succès et une influence énorme sur le public et les musiciens des capitales de la façade Atlantique du continent. Témoin de ce phénomène, l’Indépendance Cha-Cha [Titre 13 – DEEZER / SPOTIFY] de Joseph Kabasele : la chanson qui servit d’hymne officieux à l’indépendance du Congo (actuelle RDC). Son succès phénoménal en dehors des frontières congolaises atteste de la popularité de ces musiques, qui représentaient alors une certaine idée de la modernité africaine, différente des modèles qu’imposait la colonisation.

Kinshasa, 1960

La rumba congolaise, qui pendant près de cinquante ans dominera toute l’Afrique subsaharienne naît de la rencontre de l’extrême richesses des musiques rurales parvenues en ville, et de ces modèles importés et choisis que diffusaient les disques cubains. Bien des orchestres comme l’OK Jazz, fondé en 1956, reprennent des standards cubains soit en espagnol, soit en lingala. Ainsi, le célèbre El Carretero de Guillermo Portabales [Titre 15 – DEEZER / SPOTIFY] devient A moins que namikosa [Titre 16 – DEEZER / SPOTIFY], porté parla guitare électrique de Franco, qui brille aussi dans Café, reprise d’un titre d’Eddie Palmieri. Comme ailleurs en Afrique, les guitares remplaceront le plus souvent le piano si prisé des salseros d’Amérique latine. Côté vocaliste, inutile de rappeler que le Seigneur Rochereau (Tabu Ley) fut aussi l’un des héros de cette vogue afro-cubaine au Congo [Titre 17 – DEEZER / SPOTIFY].

Un pont sur le Congo

bantous de la capitaleSi à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), l’Afro-Cubain va bon train, il ne faut pas oublier que cette période charnière des années 50 et 60 se construit de part et d’autre du fleuve Congo, et donc aussi à Brazzaville, capitale jumelle du Congo (à l’époque encore) français. Les Bantous de la Capitale, fondés en 1959, en sont certainement le grand orchestre le plus emblématique. Certains de ses membres fondateurs (Nino Malapet, Jean-Serge Essous, Edo Nganga) participèrent aussi à la création de l’OK Jazz sur l’autre rive du fleuve, avant de revenir à Brazzaville, poussés par le vent des troubles qui secouèrent Léopoldville à l’approche de l’indépendance du Congo Belge. Pour les Bantous aussi, et jusqu’à nos jours (car l’orchestre se produit encore de temps à autre, augmenté de jeunes recrues), l’Afro-Cubain est une langue vivante qui cimente l’Afrique et la diaspora que les vents de l’histoire ont disséminé de par le monde. Le générique de leur dernier album paru en 2007 [Titre 18 – DEEZER / SPOTIFY] perpétue ce long flirt entre l’Afrique et ses cousins cubains. Le flûtiste cubain Don Gonzalo, basé à Paris, fut d’ailleurs parfaitement à son aise quand Joseph Kabasele et Manu Di Bango lui proposèrent de collaborer sur une série d’enregistrements, dont Kokoko… qui est là ? fait partie. La scène de bar qui l’introduit annonce d’ailleurs son arrivée dans l’assemblée (« c’est Gonzalo qui arrive… »).

Retrouvez également les [EPISODE 1], [EPISODE 2][EPISODE 4].


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