Retracer l’histoire de la musique fuji, c’est plonger la tête la première dans l’histoire et la culture musicale de tout le Nigéria. Le genre puise ses origines dans les communautés musulmanes yorubas de la région Sud-Ouest, et plus précisément dans les musiques « were » que l’on jouait pendant les festivités annuelles du Ramadan. Plus tard, il s’imposera grâce à l’ingénieux tour de passe-passe du légendaire chanteur-compositeur Ayinde Barrister, qui décida de baptiser son propre style « fuji », après avoir vu une publicité invitant à visiter la célèbre montagne japonaise, au détour d’un aéroport. Au fil des ans, entre les booms pétroliers et les régimes militaires tout aussi variés, et alors que le genre introduit progressivement l’harmonica, la flûte, le clavier et le saxophone, de nombreuses écoles de fuji voient le jour – généralement fondées par quelqu’un qui s’auto-proclame le roi, le patron ou la superstar ultime du fuji. Dès lors, on ne compte plus ni les rivalités entre puristes et innovateurs, les collaborations avec l’afrobeats et le hip-hop, la multitude de vidéos musicales outrancières exhibant chorégraphies fuji et fêtes rétro… Une effervescence indéniable qui a fait du fuji ce qu’il est aujourd’hui : une sensation internationale. Suivez-nous à travers l’histoire fantastique de la musique fuji en trois chapitres, et prenez votre triple dose de fièvre fuji.
La fabuleuse histoire de la musique fuji
C’est l’histoire d’une musique frénétique devenue énorme au Nigeria. De la culture musulmane yoruba qui l’a vue naître à ses plus récentes fusions concoctées par des producteurs hip-hop : plongez dans le monde de la fuji qui a souvent semé la zizanie, et toujours incendié les dancefloors.