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The Pan African Music Magazine
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Les rappeurs sud‑africains DOOKOOM sont de retour, et c'est toujours aussi intense

Après une longue période d’absence marquée par les difficultés juridiques, DOOKOOM est de retour avec un album ayant gagné en maturité et en profondeur. Le premier titre « BLOODCLART » qu’on vous fait découvrir en est la preuve.

DOOKOOM est un groupe Sud-Africain aux influences allant de la bass music, le hip-hop, le grime à l’énergie punk. Le leader du groupe et un des membres fondateurs, Isaac Mutant a multiplié les collaborations en toute discrétion. Il a joué avec les légendes locales comme Plain Madness, a collaboré avec Die Antwoord sur leur premier album et a fait une apparition en live avec Public Enemy (rien que ça). Il a sorti trois albums underground uniquement distribués sur cassettes, CDs, tout ça gratuitement.

Sorti en 2014 leur premier album, NO!, c’était la désobéissance, l’abréviation du terme « numéro », référence aux gangs à numéros dans le système pénitentiaire d’Afrique du sud (26, 27, 28). C’était le refus de n’être qu’un simple numéro au sein du système. Un album résolument contestataire, empli d’animosité. Prévu pour le 30 mars prochain ce deuxième opus s’intitule RIFFAK, « Kaffir » en verlan. Ce terme qui signifie « non-croyant », « paria » ou encore « barbare » était utilisé au temps de l’Apartheid pour désigner les personnes de couleurs. En utilisant le verlan pour le titre de cet album, DOOKOOM souhaite également inverser sa signification, en faire un terme positive, empreint d’espoir et d’unité.

À l’écoute de « BLOODCLART », la musique est toujours rude, pour autant elle a gagné en mélodie et se montre d’un abord plus facile, on ressent les inspirations diverses entre Trap, Bass Music, Lo-fi, Grime et Halftime. On peut toujours y sentir une énergie punk primaire dans les textes qui sonnent résolument plus hip-hop. Avec RIFFAK, DOOKOOM semble vouloir nous entraîner dans leur délire plutôt que d’être la bande son ressemblant à une émeute submergée par la colère. Un message d’unité s’en dégage, conscient de la nécessité de réunir des gens plutôt que de les opposer et de les diviser.

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