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The Pan African Music Magazine
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Du Congo au Comores en passant par Zanzibar, la playlist de Chébli Msaïdié

Le chanteur et producteur Chébli publie Sur le chemin du Taarab, un livre-témoignage sur son parcours, entre passion pour la musique et dévouement pour son fils Kemin, atteint d’une grave maladie. C’est lui (et nous avec) qu’il emmène sur le chemin du Taarab.

Chébli Msaïdié est un personnage atypique. Fils d’un des grands musiciens de l’archipel comorien (la nuit – le jour il est chauffeur de ministre), il devient au décès de son père chef de famille, alors qu’il n’est encore qu’en culottes courtes. Sa mère l’envoie donc à Marseille pour faire des études. C’est là qu’il renoue avec la musique : celle des Comores, dont Marseille est la seconde capitale, mais aussi celles qu’écoutait autrefois son père : cha-cha cubain et rumba congolaise en tête. Il y découvre aussi le jazz, le reggae, et les infinies variations des musiques noires. Il faut dire qu’il préfère prendre les chemins buissonniers du Virgin mégastore où s’alignent des disques du monde entier, que de suivre ceux de l’école censée lui donner un métier. Remarqué au Virgin, on l’embauche comme vendeur, avant qu’il ne gravisse les échelons dans la compagnie.

C’est ainsi que la musique devient son gagne-pain quotidien. Bientôt, on le retrouve producteur de disques, organisateur de concerts, et grand prêtre du marketing chez les disquaires de Château Rouge, le marché africain de Paris. Il sera même quelques années durant le manager de Papa Wemba, dont il produit notamment – pour le label Cantos –  l’album Notre Père Rumba. Et puis, ce n’est pas rien, Chébli est lui-même musicien. Durant toutes ces années, il n’a jamais délaissé le chant, perpétuant à 10.000 km de Ouellah, son village natal, la tradition des bals populaires qu’animait son père. Il enchaîne les concerts, publie quatre albums et crée Weedoo, son propre label.

Le taarab, c’est en arabe l’extase musicale. C’est aussi un genre et le nom qu’on donne aux réunions musicales durant lesquelles on l’interprète, de l’Egypte aux Comores en passant par Zanzibar.

Tout cela, Chébli Msaïdié l’évoque dans son livre Sur le chemin du Taarab, non sans humour et avec un véritable souci de faire connaître et aimer la culture de son archipel. Car en réalité, ce récit s’adresse d’abord et avant tout à son fils Kemin, atteint d’une maladie grave qui mérite une attention et des soins de tous les instants. C’est ce fils, qui ne peut plus voyager aux Comores, auquel il confie son histoire pour lui raconter le pays de son père, de son grand-père, et le Grand mariage, institution comorienne majuscule où le Taarab règne en maître. Le taarab, c’est en arabe l’extase musicale. C’est aussi un genre et le nom qu’on donne aux réunions musicales durant lesquelles on l’interprète, de l’Egypte aux Comores en passant par Zanzibar. Le père de Chébli Msaïdié, qui portait le même nom, en était l’étoile à Ouellah, autrefois surnommée « Ouellance, la capitale de l’ambiance ». Et rien ne lui plaisait plus que d’alterner le taarab oriental avec les rumbas de Kinshasa. Voilà pourquoi on retrouve tout au long du livre Sur le chemin du Taarab, le goût immodéré de son fils pour toutes ses musiques qui, du Congo à Zanzibar en passant par Cuba, dessinent la bande son du voyage auquel Chébli Msaïdié nous invite.

A lire, tout en écoutant la playlist de l’auteur (feat Papa Wemba, Bi Kidude, Diamondz Platinum, Chébli, Franco etc…).

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